De notre point de vue, nous ne parlons pas de normalisation parce que les relations étaient déjà normales — nous parlons de rétablir les relations entre les deux pays comme elles l’étaient —, car il y a toujours eu des relations. Elles n’ont jamais cessé”, a affirmé Nasser Bourita au titre le plus vendu de la presse hébraïque.
Le président américain sortant Donald Trump a annoncé jeudi 10 décembre un accord de normalisation entre le Maroc et Israël et la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara. Cette seconde initiative a été saluée comme une victoire diplomatique par le royaume.
Dimanche matin, un millier de personnes, agitant des drapeaux marocains, ont manifesté devant le Parlement à Rabat pour exprimer leur soutien au “Sahara marocain” — ils étaient des milliers la veille à Laâyoune.
“Les relations entre Israël et le Maroc sont spéciales”
Sur le volet israélo-marocain de l’annonce, le Maroc, qui avait déjà entretenu des relations officielles avec Israël à la fin des années 1990, est devenu jeudi le quatrième pays arabe à s’engager cette année sur la voie d’une normalisation avec l’État hébreu, après les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan.
“Les relations entre Israël et le Maroc sont spéciales et ne peuvent être comparées aux relations qu’Israël entretient avec un autre pays arabe”, a encore argué M. Bourita. “Le Maroc a une histoire importante avec la communauté juive, une histoire particulière dans le monde arabe. Le roi (…) et les rois précédents, dont Hassan II, respectaient les juifs et les protégeaient”, a-t-il ajouté.
(avec AFP)