Ces discussions s’inscrivent dans le cadre des différentes médiations menées par l’ONU pour relancer le processus de règlement politique en Libye, actuellement déchirée entre deux autorités : le Gouvernement d’union nationale (GNA, reconnu par l’ONU) dans l’Ouest, basé dans la capitale Tripoli, et le puissant maréchal Khalifa Haftar dans l’Est.
Les accords discutés au Maroc doivent encore être présentés au Parlement de Tobrouk (est) et au Haut Conseil d’État (ouest), selon le communiqué final publié mardi à Temara, dans la région de Rabat.
Le premier round du “dialogue libyen” organisé mi-septembre par Rabat était déjà consacré aux postes de directions des institutions souveraines mentionnées dans l’article 15 de l’accord politique signé en 2015 à Skhirat — comme la commission électorale, la Banque centrale ou la commission anticorruption.
Le deuxième round, qui a duré quatre jours, a été consacré aux “dispositions, critères et mécanismes” pour pouvoir ces postes, selon le communiqué final. Les trames des accords n’ont pas été rendues publiques. La Libye est minée par les violences et les luttes de pouvoir depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Les précédentes tentatives de règlement ont échoué. Les deux camps en conflit ont annoncé, séparément, un cessez-le-feu et des élections en août dernier.
L’Allemagne multiplie les efforts diplomatiques pour obtenir un cessez-le-feu durable et relancer une négociation politique globale entre les rivaux libyens, tout en faisant respecter par leurs soutiens régionaux leurs engagements de non-ingérence et d’embargo sur les armes, signé lors d’une conférence internationale en janvier à Berlin.
Début septembre, des “concertations” inter-libyennes à Montreux, en Suisse, ont ouvert potentiellement la voie à une nouvelle dynamique en aboutissant à un accord sur des élections dans 18 mois. Fin septembre, en Égypte, des négociations entre représentants militaires des deux camps ont aussi commencé à préparer le terrain pour un cessez-le-feu durable.