La vie romancée de Hassan II semble en séduire plus d’un. Le 15 septembre, le jury du prix Goncourt annonçait sa première sélection, dévoilant les titres de quinze romans en course pour le prix Goncourt 2020, parmi lesquels figurait le roman de Maël Renouard, L’Historiographe du Royaume (éditions Grasset), qui, sous le voile de la fiction, retrace la relation qu’ont entretenu le narrateur fictif, Abderahmane ElJarib, et Hassan II, anciens camarades de classe au Collège Royal.
Ce mardi 6 octobre, le jury a procédé a sa deuxième sélection, et a dévoilé la liste des six finalistes, parmi lesquels figure toujours le roman de Maël Renouard, tandis que d’autres favoris du lectorat, tels que Yoga d’Emmanuel Carrere ou Saturne de Sarah Chiche, ont été exclus.
Introuvable au Maroc
Si le roman de Maël Renouard a été particulièrement salué par la critique depuis sa parution fin août, notamment par Tahar Ben Jelloun, lui-même membre du jury ainsi que de l’Académie Goncourt, il a suscité une vive polémique au sein des cercles littéraires marocains.
Étonnées de ne pas réussir à importer le roman au sein de leurs points de vente en raison de difficultés à obtenir à un visa d’importation, les libraires ont vite crié à la censure.
De son côté, Sochepress, qui s’occupe de la distribution du livre sur le territoire marocain avait déclaré à TelQuel qu’elle ne comptait “ni distribuer, ni commander” le roman.
Interrogé lors d’une interview exclusive, l’auteur avait répondu ne pas avoir “de réaction à exprimer sur le sujet”. Dans ce même entretien, Maël Renouard ne manquait pas de souligner la dimension fictive du roman, qui a tendance à être oubliée au vu de la teneur des précisions historiques dont témoigne son ouvrage.