Victime d’une politique d’encouragement du secteur privé à peine voilée, l’hôpital public s’est délité au fil des ans. Or, lorsqu’éclate la pandémie, c’est bien le personnel médical public qui est monté au front. En trois mois, le Maroc a ré-outillé son hôpital pour en faire une enceinte d’accueil presque optimale des patients infectés par le nouveau coronavirus. Profitant du fonds de solidarité Covid-19, la santé publique a été le réceptacle d’un investissement de 2,2 milliards de dirhams. Respirateurs, lits d’hôpitaux, espaces de réanimation, l’hôpital a fait sa mue à vitesse grand V. Ce qui entretient l’espoir qu’une authentique refonte du système est possible. D’autant que certains spécialistes estiment qu’une deuxième vague pandémique n’est pas à exclure….