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Quels conseils donnez-vous aux bacheliers qui hésitent toujours à opter pour une filière plutôt qu’une autre ?
D’abord, hésiter à faire le choix d’une filière est un excellent indicateur, dans la mesure où cela montre que le bachelier prend son orientation très au sérieux. Ensuite, il est tout à fait normal qu’il hésite, car son choix sera décisif pour son avenir. Un mauvais choix peut entraîner le désarroi et l’échec. Enfin, ce qui est conseillé au jeune quant au choix de la filière, c’est avant tout de ne pas agir par mimétisme. En d’autres termes, il s’agit de ne pas choisir une filière pour la simple raison qu’un grand frère ou un grand cousin, à titre d’exemple, a opté pour cette filière et faire la même chose que lui. Dans ce domaine, chaque cas est à part, ce qui peut réussir pour l’un peut être une source d’échec pour l’autre.
L’orientation post-bac n’est pas à prendre à la légère. Elle doit s’inscrire dans un processus où les spécialistes de l’orientation et les professionnels de l’enseignement supérieur et de la pédagogie sont amenés à y jouer un rôle crucial. Ils doivent longuement s’entretenir avec le jeune pour déceler ses aspirations et son projet d’avenir, lui faire passer des tests et étudier son dossier. Généralement, en respectant scrupuleusement ce processus, le jeune fait le bon choix de la filière et la marge d’erreur devient très restreinte.
Selon vous, quels sont les ingrédients clés pour réussir son orientation post-bac ?
Avant tout, l’orientation est à considérer avec rigueur et sérieux. Il ne faut aucunement prendre son orientation à la légère. Des vies ont été brisées à cause de cela. Il importe de ne pas être obnubilé par des idées toutes faites qui sont loin de l’orientation et du choix d’une filière. Par exemple, dans certains cas, pour un jeune, le fait de vouloir absolument poursuivre ses études à l’étranger est assimilé à faire un choix d’études. Or, justement, le choix n’est pas fait, car il pense tout simplement à aller à l’étranger plutôt que de choisir une filière. Dans ce cas de figure, l’étudiant perd une année ou deux, voire trois années pour au final revenir et reprendre ses études depuis la 1re année.
L’orientation post-Bac consiste à choisir la filière idoine dans laquelle le jeune se sentirait très à l’aise et par conséquent il y réussira brillamment. Mais aussi, il faudra qu’il choisisse l’établissement qu’il faut. Alors, qu’est-ce qu’un établissement sérieux ? Un établissement sérieux est celui qui adopte une ingénierie pédagogique avant-gardiste, formant des futurs cadres autonomes et surtout capables de s’adapter aux fortes mutations que connaissent et que connaîtront continuellement les entreprises. C’est aussi un établissement qui aide au développement de la personnalité et de l’esprit entrepreneurial du futur lauréat.
En tant que référence de l’enseignement supérieur au Maroc, quel regard portez-vous sur l’offre du privé ? Autrement dit, le marché marocain de l’enseignement privé est-il assez diversifié en termes de formations et cursus proposés ?
L’offre de l’enseignement supérieur privé est en général en adéquation avec le marché de l’emploi. Lorsque les parents paient pour leurs enfants une école supérieure privée, c’est pour eux un investissement et le retour sur investissement est que leurs enfants travaillent dans des postes de responsabilité ou qu’ils créent leurs propres entreprises. De ce fait, l’offre est extrêmement diversifiée, car la force du privé réside justement dans sa capacité à être réactif et à s’adapter aux exigences du marché de l’emploi. Néanmoins, les établissements qui ne sont pas tout à fait à la hauteur sont très vite écartés, car le marché de l’emploi les jugera rapidement sur leurs résultats à travers leurs lauréats.
Généralement, les lauréats des établissements privés sont très appréciés par le monde de l’entreprise. Ce secteur est d’autant plus apprécié que de plus en plus d’étrangers viennent au Maroc pour étudier dans ces établissements.
Justement, quels sont les avantages pour un bachelier d’opter pour un parcours au Maroc au lieu d’étudier à l’étranger ?
D’abord, la qualité de l’enseignement supérieur privé au Maroc est reconnue tant par les milliers d’étudiants étrangers qui viennent, chaque année, étudier chez nous. Ensuite, et à l’instar d’autres entités au Maroc, l’ISGA, par exemple, a noué des accords de partenariats avec des universités et écoles étrangères. C’est dire que la poursuite des études au Maroc ne signifie aucunement une approche hermétique et autarcique à l’égard de l’étranger. Bien au contraire, l’ouverture sur l’international est de mise.
Ces partenariats peuvent comporter de nombreux volets comme la recherche scientifique, l’organisation de séminaires internationaux, la formation de futurs docteurs, les échanges d’étudiants et de professeurs, la délivrance de diplômes d’État étrangers en double diplomation et ceci atteste de la qualité de nos formations qui sont reconnues par de nombreuses universités d’État et écoles étrangères.
Enfin, le coût des études au Maroc est moindre avec une qualité tout aussi intéressante que si l’étudiant était allé poursuivre ses études à l’étranger. Ceci sans évoquer l’encadrement et le suivi qui sont meilleurs, surtout envers un jeune qui vient d’obtenir son baccalauréat.
Comment œuvrez-vous pour que les filières proposées par votre établissement soient en ligne avec l’offre du marché du travail et notamment les métiers qui recrutent ?
Une grande école est celle qui est très attentive quant à ses filières et options. Si une option n’est pas du tout demandée, c’est qu’il y a un problème de “réactivité pédagogique” dans l’école.
Il ne faut surtout pas attendre que la demande pour une option donnée soit nulle pour réagir. Dans une école, il est vital d’être proactif et proposer continuellement des options demandées et prisées par le recruteur. Il importe d’être très à l’écoute des besoins du marché du travail et agir en conséquence. C’est notre devise à l’ISGA. Notre credo est de proposer continuellement des options sollicitées par les recruteurs. Et cela passe par de l’innovation continue sur le plan pédagogique.
Quant à nos lauréats, un pourcentage non négligeable arrive à décrocher son premier emploi pendant le stage de fin d’études. D’autres, juste entre 4 et 6 mois, après l’obtention du diplôme et enfin d’autres optent pour un doctorat ou un emploi à l’étranger.
En résumé, nous n’avons pas de problèmes pour que nos lauréats soient insérés en tant que cadres, dans le marché professionnel et ceci est rendu possible grâce à la qualité de nos formations, à notre réseau “entreprises partenaires” qui se compose de plusieurs milliers d’entités, à notre identité et histoire, car nous avons plus de 39 années d’existence.
Aujourd’hui, il est très rare de ne pas trouver dans une entreprise, une banque, une assurance, un ou plusieurs lauréats de l’ISGA. Autrement, si nous avions des problèmes à insérer nos diplômés, nous n’aurions pas continué à ouvrir d’autres campus dans d’autres villes au Maroc. Actuellement, nous sommes présents dans les plus importantes villes du royaume, à savoir Casablanca, Rabat, Marrakech, Fès et El Jadida, et nous comptons continuer notre déploiement et notre développement pour ouvrir d’autres campus ISGA dans d’autres villes.