Fonctionnaire - entrepreneur, un divorce nécessaire

Par Réda Dalil

Parfois une hirondelle fait le printemps. Il faut alors la saluer. Le programme intégré d’appui et de financement des entreprises est une bonne initiative. Il aura fallu que le roi porte personnellement ce chantier pour qu’il voie le jour avec une ambition et une rapidité très peu communes sous nos cieux. Le secrétaire général du ministère des Finances, Zouheir Chorfi, parle de “tournant historique”. Sans lui emprunter cette expression, on notera tout de même que le dispositif est intéressant. Les banques, structurellement opposées à la prise de risque lorsqu’il s’agit de renflouer des entreprises de taille humaine, semblent désormais prêtes à jouer le jeu. Tout un mécanisme – impliquant la banque centrale, qui modifie ses taux directeurs pour l’occasion, la Caisse centrale de garantie, les CRI, le fonds pour l’entreprenariat, le Fonds Hassan II- prend forme pour nourrir, à hauteur de 2,7 milliards de dirhams de ressources annuelles, un futur écosystème d’auto-entrepreneurs, de TPME, de jeunes promoteurs, de forfaitaires et d’acteurs de la sphère informelle. En résumé, une base entrepreneuriale qui, si tout va bien, constituera le Mittelstand de l’avenir….

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