Enseignants : le bras de fer se poursuit avec la tutelle

En dépit des propositions de la tutelle, les syndicats de l’enseignement maintiennent la mobilisation et appellent à une série de grèves et de sit-in, parallèlement à l’implication du “Front social marocain” dans les actions programmées pour le 20 février.

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Les syndicats des enseignants relancent les mouvements de grève, et promettent de tenir la dragée haute au ministre de l’Éducation, Saïd Amzazi. Cette mobilisation concerne plusieurs catégories d’enseignants. À commencer par celle connue sous la dénomination “cellule 10”. Après un sit-in devant le ministère de l’Éducation nationale le 20 janvier, ils reviennent à la charge avec une série d’actions prévues en février et mars.

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Port de brassards noirs, nouveau sit-in devant le département de l’Éducation et la direction des ressources humaines… Les “enseignants de la cellule 10”, soutenus par la coordination des syndicats de l’enseignement, veulent maintenir la pression. Surtout face au “manque d’interactivité du ministère de tutelle”, selon un responsable de la Fédération nationale de l’enseignement (FNE). Concrètement, ils réclament le droit à la promotion, avec la régularisation des arriérés, pour les enseignants recrutés entre 1995 et 2005.

4 jours de grève nationale

La mobilisation des syndicats durant ce mois de février touche également d’autres catégories de professionnels. La coordination des syndicats de l’enseignement, pilotée par la CDT et la FNE, fustige “les attaques contre les droits acquis du corps enseignant et l’attitude du ministère de tutelle”. Cette coordination, qui a prévu une série de grèves et de sit-in durant la dernière semaine du mois en cours, appelle à “un dialogue sérieux qui prend en compte les revendications des différentes catégories d’enseignants”.

La coordination des syndicats de l’enseignement fustige “les attaques contre les droits acquis du corps enseignant et l’attitude du ministère de tutelle”

Les syndicats, qui “refusent l’approche du département de l’Éducation nationale dans le traitement de ce dossier”, appellent à une série de sit-in et de manifestations au niveau local, parallèlement à une marche nationale le 23 février prochain à Casablanca. Ils seront également impliqués dans une démonstration de force le 20 février prochain, dans le cadre des actions annoncées par le “Front social marocain” pour réclamer “plus de démocratie, de dignité, de liberté et de justice sociale”. Cette mobilisation est annoncée dans les villes de Marrakech, Tanger, Fès et Inezgane.

Les contractuels rejettent l’offre de la tutelle

Les enseignants contractuels, actuellement qualifiés d’enseignants des Académies régionales, devront également prendre part à ces manifestations, parallèlement à 4 jours de grève nationale, annoncée entre le 19 et le 22 février. Cela en dépit de la dernière réunion, tenue mercredi 12 février, avec des responsables de la tutelle, ayant proposé un meilleur statut à ces professionnels.

“La coordination s’accroche à la défense du dossier revendicatif dans sa globalité”

Lors de cette rencontre, le département dirigé par Saaïd Amzazi a fait une série de propositions, portant notamment sur la mobilité régionale, l’autorisation de passer des concours, les indemnités familiales, l’examen de certains cas particuliers…

En face, “la coordination s’accroche à la défense du dossier revendicatif dans sa globalité”, indique un responsable syndical. Néanmoins, une réunion est programmée le 24 février prochain avec les responsables de la tutelle pour l’examen détaillé de la proposition de changement du statut des enseignants des Académies régionales.

Le département de l’Éducation nationale a proposé de revoir ce statut en vue d’assurer une similarité des droits et obligations avec les autres composantes du corps enseignant.