Les syndicats ne décolèrent pas. Après la grève du mercredi 29 janvier, la coordination composée de la Confédération démocratique du travail (CDT) et de la Fédération nationale de l’enseignement (FNE) a appelé les enseignants à maintenir la mobilisation face à “l’entêtement du gouvernement”.
D’autres grèves en vue
Prochaine étape après le débrayage, qualifié de réussi par ces syndicats, une réunion décisive est prévue pour les prochains jours. “Nous n’avons pas encore décidé des prochaines actions. Mais nous allons nous pencher sur cette question durant cette réunion, qui devra, probablement, s’ouvrir sur les autres syndicats”, a fait savoir Abderrazzak Drissy, secrétaire général de la FNE, qui n’exclue pas la possibilité d’autres grèves dans le secteur, pour “faire entendre leur voix”.
Le secrétaire général de la FNE indique qu’un communiqué commun avec la Fédération démocratique du travail (FDT) a également été élaboré. Abderrazzak Drissy déplore “l’attitude du ministère de tutelle”. Une réunion avec le département de l’Éducation nationale était programmée le jeudi 30 janvier, avant d’être reportée à la demande du ministère. “On nous a informés du report de cette rencontre à une date ultérieure, sans préciser les raisons”, relève le syndicaliste, qui estime ce comportement “inacceptable”.
Menaces sur les salaires
Les syndicats ont critiqué, dans un communiqué publié après la grève du 29 janvier, “les attaques contre les libertés syndicales”. Selon cette coordination, “des enseignants ont été interpellés par leurs responsables concernant leur participation au débrayage, avec des menaces de ponctions sur les salaires des grévistes”. D’où l’appel au “maintien de la mobilisation et de l’unité du corps enseignant”.
La coordination a également réitéré son soutien aux enseignants contractuels, qui ont tenu quatre jours de grève la semaine dernière, avec une marche nationale organisée mercredi 29 janvier à Casablanca.
Dossiers en suspens
Le bras de fer se poursuit donc entre les syndicats de l’enseignement et le ministère de tutelle. Les centrales appellent à maintenir la pression pour la prise en compte des revendications. Selon la coordination, certains dossiers sont en suspens depuis quelques années, notamment celui des indemnités pour affectation dans les zones éloignées, ou encore le dossier des agrégés…