Amnesty International alerte sur la “répression des voix pacifiques” au Maroc

Amnesty International a fustigé, le 11 février dans un communiqué, la “répression des voix pacifiques” au Maroc.

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Credit : Yassine Toumi Crédit: Yassine Toumi/TelQuel

Les autorités marocaines intensifient leur répression des voix pacifiques avec une nouvelle vague d’arrestations et de poursuites arbitraires de personnes, dont un journaliste, des rappeurs et des youtubeurs, beaucoup d’entre elles ont été prises pour cible simplement pour avoir critiqué le roi ou d’autres fonctionnaires”, a déclaré l’organisation non gouvernementale britannique Amnesty International dans un communiqué publié sur son site, mardi 11 février.

Lignes rouges

Citée par le communiqué, la directrice régionale de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) d’Amnesty International, Heba Morayef, a déclaré que “le concept de ‘ligne rouge’ des autorités marocaines est essentiellement une interdiction de critiquer la monarchie ou les institutions de l’État, utilisé avec un enthousiasme renouvelé pour cibler les militants pacifiques et les artistes. Les youtubeurs, rappeurs et journalistes sont désormais passibles de lourdes peines de prison après avoir été visés par des lois répressives”.

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Et d’ajouter : “Il est urgent que les autorités modifient le Code pénal marocain qui contient un arsenal de dispositions qui criminalisent la liberté d’expression et qui ont été utilisées illégalement pour réprimer la dissidence dans le pays.

Amnesty International relève par ailleurs qu’“entre novembre 2019 et janvier 2020, neuf des dix individus et militants ont été condamnés à des peines de prison cruelles allant de six mois à quatre ans”.