Alors que le gouvernement El Othmani est actuellement composé de 38 ministres et secrétaires d’État (26 ministres et 12 secrétaires d’État), il devrait être amputé de près du tiers, selon nos informations. Ainsi, l’Exécutif devrait compter entre 20 et 25 membres, indique à TelQuel Arabi une source au fait des tractations.
Une réduction de portefeuilles qui pourrait conditionner la participation des partis politiques minoritaires au sein de l’actuelle coalition gouvernementale. Début septembre, une source au sein du PJD confiait à TelQuel qu’il « n’y a aucune intention d’exclure un quelconque parti ». Néanmoins, le chef du gouvernement « a le pouvoir d’écarter un parti politique si ce dernier, à titre d’exemple, refuse de réduire le nombre de ses ministres le représentant au gouvernement », précisait-elle.
Parmi ces partis politiques, le PPS. Détenteur de deux portefeuilles, la Santé et l’Habitat, le parti au livre verrait sa participation dans la nouvelle équipe d’El Othmani réduite à un seul portefeuille. « On s’attend à ce qu’on nous attribue un seul département », confie à TelQuel Arabi un dirigeant du parti, dont les deux ministres, Anass Doukkali (Santé), et Abdelahad Fassi Fihri (Habitat) sont annoncés sur le départ.
Au vu des tractations, quid de la place du PPS dans le gouvernement ? « La mission du secrétaire général sera dure, car ce n’est pas facile de répondre à cette question. Ce que je peux dire, c’est qu’on a mis un pied dans l’opposition », confie ce dirigeant à TelQuel Arabi. Des propos qui font écho aux déclarations du secrétaire général du parti, Nabil Benabdallah, dans l’émission L’Info en face du quotidien Le Matin.
Interpellé sur l’imminent remaniement ministériel, le leader du parti au livre s’interrogeait sur l’essence même de l’Exécutif actuel. « Quel projet politique ? Pour quelles actions ? Mais aussi quid de la place du PPS dans ce gouvernement ? Si nous sommes en mesure de garder une place suffisamment importante afin d’influer sur le cours des choses (…), c’est tant mieux. Mais si c’est pour garder un strapontin au gouvernement, je pense que cela sera discuté au sein du parti », confiait-il au micro de l’émission. Se dirige-t-on alors vers un gouvernement amputé de ses ministres PPS ? « Tout est possible », affirmait alors Nabil Benabdallah.