Hirak du Rif : Non, Ramid n'a pas reçu le rapport de la DIDH avant publication

Après ses déclarations sur le plateau de 2M, le délégué interministériel aux droits de l’Homme Ahmed Chaouqui Benyoub se ravise, en affirmant que le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme, Mustapha Ramid n’a pas reçu le rapport de la DIDH sur “les événements d’Al Hoceima” avant sa publication.

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Il aura fallu moins de 24h pour qu’Ahmed Chaouqui Benyoub se rétracte. Alors qu’il était l’invité, ce dimanche 7 juillet, de l’émission Confidences de presse sur 2M pour défendre son rapport controversé sur “les événements d’Al Hoceima, le délégué interministériel aux droits de l’Homme avait déclaré que le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme, Mustapha Ramid, était “le premier membre de la coalition gouvernementale à recevoir le rapport après son élaboration et avant qu’il ne soit rendu public”.

Un jour plus tard, la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme (DIDH), rattachée aujourd’hui au département de Ramid, s’est ravisée. Sur sa page Facebook, elle explique que le ministre “n’avait pas consulté le rapport et ne l’a reçu qu’après sa présentation (jeudi dernier, NDLR) au Forum de la MAP”.

Bien que le rapport ait été élaboré par la DIDH – censée contribuer à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière de droits de l’Homme, de coordonner l’action gouvernementale en matière de promotion de la culture des droits de l’Homme – Ahmed Chaouqui Benyoub assurait sur le plateau de 2M que le document  “n’a pas été conçu en collaboration avec les autres départements gouvernementaux”. Et d’insister : “Pour protéger ce rapport, j’ai assumé, seul, la responsabilité à 100%. Personne ne l’a consulté. Comme ça, s’il ne plait pas à quelqu’un, je le retire et je m’en excuse”.

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Présenté jeudi dernier au Forum de la MAP comme le “premier du genre élaboré par une instance gouvernementale sur la question”, le rapport, long d’une soixantaine de pages, fait la part belle à la “main tendue” du gouvernement et aux “efforts” des forces de l’ordre. Depuis sa publication, le rapport est rejeté en bloc par les détenus rifains et la société civile.