Imposons-nous!

Par Aicha Akalay

Elles sont rares, les opportunités de débattre. Quasi inexistantes lorsqu’il s’agit de questionner l’un des socles les plus importants de notre pacte social : l’impôt. Le système fiscal marocain doit changer, certes, mais dans quel but ? Il doit être plus “équitable”, répond le Comité scientifique des Assises de la fiscalité, organisées par la Direction générale des impôts de Omar Faraj, sous la présidence éclairée de l’ancien ministre des Finances Mohamed Berrada. Vaste programme, tant les fonctions de l’impôt sont multiples. Il sert à alimenter les caisses de l’Etat, et a donc un rôle budgétaire. Il peut orienter les comportements des agents économiques, et constitue à ce titre un levier pour l’économie. Enfin, il a une fonction sociale de réduction des inégalités. Mais au-delà des propositions qui seront formulées pour mieux redistribuer l’impôt et des questions techniques dont les experts s’empareront, il y a une corrélation essentielle qu’il est temps d’aborder : l’idée que l’on se fait de la fiscalité est liée à celle que l’on se fait de l’Etat. Le consentement à l’impôt, principe fondamental de tout système fiscal…

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