Le Parti authenticité et modernité (PAM) veut dépasser la crise. C’est ce qui ressort de la réunion conjointe tenue samedi 5 janvier, à Rabat, par les membres de ses bureaux politique et fédéral et de son secrétariat général, avec comme objectifs « d’examiner la situation organisationnelle du parti et de trouver des moyens pratiques pour surmonter les obstacles et les handicaps qui caractérisent le fonctionnement des institutions du parti ». La réunion visait également à « dépasser les différends actuels dans un esprit d’unité » pour mettre en place une « vision pour l’avenir », indique le parti au tracteur dans un communiqué publié le 6 décembre.
Pour ce faire, le parti du tracteur a confié de nouveaux postes à deux de ses vétérans. Ahmed Akhchichine, ancien ministre de l’Education et coordinateur du « comité des sages » constitué récemment pour désamorcer la crise au sein du PAM, hérite du poste de secrétaire général adjoint. Le député Mohamed El Hammouti, qui fait également partie du même comité, a lui été désigné président du bureau fédéral, alors que Samir Koudar et Mohamed Ghiyat ont respectivement été nommés premier et second adjoint du président d’El Hammouti.
Parmi les décisions prises pendant la réunion du samedi, il y a aussi la constitution d’un comité présidé par Akhchichine « afin de développer et améliorer la feuille de route proposée par le secrétaire général » Hakim Benchamach, la tenue d’une réunion en avril prochain pour préparer l’organisation du 4e congrès national du parti, prévu en octobre prochain.
Le PAM fait face depuis plusieurs mois à une crise sans précédent. Une missive adressée par Fatima-Zahra Mansouri, ancienne présidente du conseil communal de Marrakech à Hakim Benchamach, déplorait une mauvaise gestion des affaires internes du parti. Aussi, les sanctions infligées à certains responsables régionaux du parti lors d’une récente réunion à Marrakech, a déplu à certains militants. Parmi eux, Ahmed Akhchichine qui aurait écopé d’un blâme.