Centrale Danone veut absorber sa filiale Fromagerie des Doukkala

Centrale Danone a convoqué une assemblée générale extraordinaire le 31 décembre afin de donner son aval pour une opération de fusion-absorption de sa filiale Fromagerie des Doukkala. Un deal qui permettra d’injecter 435 millions de dirhams dans les comptes du géant des produits laitiers.

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Didier Lamblin, PDG de Centrale Danone Crédit: Capture d'écran YouTube/MAPTV

Alors qu’elle fait face aux répercussions financières causées par le boycott de ses produits, Centrale Danone veut renflouer ses caisses. L’entreprise a récemment émis un avis de convocation pour une assemblée générale extraordinaire (AGE) qui aura pour ordre du jour la validation d’un projet de fusion-absorption de sa filiale Fromagerie des Doukkala (FDD). Une opération qui permettra d’apporter un actif net de 435 millions de dirhams à Centrale Danone.

Contactée par TelQuel, une source au sein de l’entreprise affirme que la « réflexion sur le projet de fusion a été initiée en 2015. Le projet en lui-même été lancé en 2017 ». Pour notre interlocuteur cette fusion juridique, qui sera soumise au vote aux actionnaires le 31 décembre prochain, concrétise « une fusion opérationnelle ».

L’ensemble du capital de FDD a été acquis en 2012 par Centrale Danone. La filiale s’occupe essentiellement de la production de fromage frais (Jebli) et fromage fondus (carré frais, cœur de lait). La totalité des produits de FDD est vendue à Centrale Danone qui, de son côté, vend la matière première principale (crème) et gère les activités de marketing, de distribution et de vente au même titre que les produits estampillés « Danone ». Les unités de production de Fromagerie des Doukkala sont elles-mêmes situées dans une usine à El Jadida appartenant à Centrale Danone.

Dans un communiqué publié le 27 novembre, l’entreprise a annoncé que son chiffre d’affaires pour l’année 2018 connaîtra une baisse allant de 25% à 30% et un résultat net négatif de l’ordre de -500 millions de dirhams.

Cet été, Centrale Danone avait mené plusieurs campagnes de communication – dont « Ntwaslou W Nwaslou » – pour pallier les effets de son boycott. Le but était de se rapprocher, à travers plusieurs réunions avec les acteurs concernés (consommateurs et épiciers) et les parties prenantes (coopérative, etc.) en vue de renouer la confiance. Autre mesure prise par le groupe : la diminution du prix du lait frais pasteurisé de 0,30 dirham ainsi que celle du lait en sachet demi-écrémé de 470 ml (nouveau produit) à 2,50 dirhams.