Enième crise de la majorité après la dernière sortie de Benkirane

La dernière sortie médiatique de l’ancien chef du gouvernement Abdelilah Benkirane et le vote massif des conseillers de la majorité gouvernementale pour Hakim Benchamach (PAM) aux élections de la deuxième chambre n’ont fait qu’aggraver la divergence entre le PJD et ses alliés, notamment le plus fort d’entre eux : le RNI. Les détails.

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Rachid Tniouni / TelQuel

Et rebelote. Les mésententes au sein de l’alliance gouvernementale se suivent et se ressemblent. Des sources au sein de la majorité gouvernementale ont confié à TelQuel Arabi que le président du RNI Aziz Akhannouch « a contacté en début de semaine le Chef du gouvernement pour demander le report sine die de la réunion élargie de la majorité ». Le rendez-vous devait, selon ces sources, réunir les secrétaires généraux des six parties de la majorité, leurs présidents de groupes parlementaires respectifs, les présidents des commissions permanentes ainsi que les membres du bureau des deux chambres du parlement.

Selon TelQuel Arabi, Aziz Akhannouch en a profité pour protester contre la récente sortie médiatique d’Abdelilah Benkirane dans laquelle il a qualifié le ministre RNI de la Jeunesse et des sports Rachid Talbi Alami de « mal élevé », en guise de riposte aux accusations de ce dernier, qualifiant le projet politique porté par le PJD de « destructeur pour le pays ».

D’autre part, « Akhannouch a protesté contre la présentation par le PJD d’un candidat à la présidence de la deuxième chambre sans en aviser la majorité ». Réunie la veille, la coalition gouvernementale avait convenu de ne présenter aucun candidat, et laisser la victoire à l’opposition.

Pour l’un des dirigeants du RNI interrogés par TelQuel Arabi, « le PJD a agi de façon unilatérale » en portant son conseiller Nabil Chikhi comme candidat à la présidence de la deuxième chambre. « Nous avons reçu un appel de Hakim Benchamach lorsque la décision de ne pas présenter de candidat contre lui a été rendue publique, et nous lui avons assuré notre soutien avant d’apprendre par surprise que le PJD a présenté un candidat en dehors du cadre de la majorité » poursuit-t-il.

Toujours sous couvert de l’anonymat, un cador du PJD a déclaré que « la discussion autour du comportement du parti est devenue une chose courante. Toutes les composantes de la majorité ont refusé la candidature commune, mais le PJD a pris ses responsabilités pour préserver l’image de cette assemblée ainsi que l’indépendance de ses décisions ». Le responsable ajoute que le scénario du seul et unique candidat « aurait porté préjudice à la démocratie et à la lutte politique saine ».

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