Dans un communiqué diffusé dans la soirée du 26 septembre, le président du parti à la colombe et ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, a réagi à la guerre des mots opposant le ministre RNI de la Jeunesse et des Sports, Rachid Talbi Alami, au secrétaire général adjoint du PJD, Slimane El Omrani.
Dans cette communication, le patron du RNI se dit «sidéré par cette profusion de réactions surdimensionnées et inintelligibles prenant pour cible un membre du bureau politique s’adressant à la jeunesse du parti dans le cadre des réunions du RNI». Le chef des Bleus (les couleurs du RNI) juge «inconcevable» la prise de position de Slimane El Amrani qui «est allé jusqu’à se fendre d’un communiqué de presse pour attaquer publiquement un membre du bureau politique du RNI», dénonce Aziz Akhannouch.
Pour lui, «les sorties du numéro 2 du PJD sont des tentatives de prise en otage des débats et d’occupation de la scène avec des tiraillements vides et stériles». Aziz Akhannouch affirme ensuite que son parti a «souvent fait l’impasse sur des attaques non négligeables (…) pour sauvegarder un climat de travail qui permet au Maroc d’entamer ses vrais chantiers de développement au mépris de [nos] droits de réponse».
Il indique également dans cette communication qu’il «n’est plus possible que le RNI se laisse prendre pour cible». Akhannouch laisse entendre en ce sens que son parti a «encaissé autant de calomnies sans réagir». Les auteurs de ces «attaques», qu’il ne nomme pas, «ne lésinent sur aucun moyen de propagande que ça en devient une obstruction à toute tentative de travail sérieux», dénonce-t-il.
Plus tôt dans la journée, le directeur du siège central du RNI, Mustapha Baitass, avait également pris part au débat en affirmant que le PJD «n’a pas fait entrer le RNI au gouvernement pour qu’il puisse l’en exclure». En réaction aux propos de Rachid Talbi Alami, qui avait indirectement fustigé le PJD lors d’une réunion de la jeunesse du parti le 22 septembre, Slimane El Omrani avait suggéré au ministre de la Jeunesse et des Sports de démissionner.
Suite à cette offensive, le secrétaire général du PJD et Chef du gouvernement, Saad Eddine El Othmani a appelé « les militants et les militantes du parti à ne pas répondre aux déclarations de monsieur Rachid Talbi Alami », dans un communiqué publié sur le site officiel du PJD dans la soirée du 24 septembre.
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