C’est un défi ambitieux que se lance Mohamed Laâraj, ministre de la Culture et de la Communication. Recevant le 12 septembre le bureau de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) – qui alerte depuis plusieurs des années sur la chute libre des ventes de journaux, le ministre a affirmé qu’il allait travailler à doubler les ventes pour les faire passer de 250.000 à 500.000 exemplaires par jour.
Comment le ministre haraki compte-t-il s’y prendre ? Selon des sources à la FMEJ, il préconise de faire adopter un amendement aux dispositions du projet de Loi des finances 2019 pour introduire des mesures incitatives à une large diffusion de la presse nationale. Celles-ci s’intégreraient dans le « Fonds pour la promotion du paysage audiovisuel et des annonces et de l’édition publique ».
Le ministre a promis de pousser pour l’adoption de cet amendement qui permettrait, qu’outre son propre département, ses collègues de la Jeunesse et des Sports, ainsi que de l’Education nationale de mettent la main à la poche pour apporter leur contribution, sonnante et trébuchante.
« Si le ministre parvenait à faire aboutir 10% de ce plan, on serait heureux », affirme un membre de la FMEJ.
Une remise à plat du fonds d’aide
Lors de la même réunion, il a aussi été question de revoir le décret relatif à la subvention étatique à la presse nationale. Mohamed Laâraj a ainsi promis que ce texte de loi était en train d’être amendé pour y inclure d’autres subventions relatives à l’impression et à la diffusion.
Cette réunion entre le ministre et la FMEJ intervient deux semaines après la publication du rapport annuel de la Cour des comptes qui relève des dysfonctionnement dans la gestion du fonds d’aide à la presse nationale et recommande sa mise à plat.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer