Ahmad Ahmad émet de nouveaux doutes sur l'organisation de la CAN 2019

Malgré les signaux rassurants émis par les autorités camerounaises et les émissaires de la CAF ces dernières semaines, le scepticisme est à nouveau de retour à un peu plus de 9 mois de la CAN 2019 prévue au Cameroun.

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Le président de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad Ahmad Crédit: AFP PHOTO / KHALED DESOUKI

Jusqu’à preuve du contraire, je vous dis, la Coupe d’Afrique des Nations est au Cameroun. Les gens parlent de ce qu’ils veulent », assurait Ahmad Ahmad début août. Le patron du football africain apportait une énième mise au point face aux rumeurs persistantes mettant en doute la capacité du Cameroun à abriter la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN), prévue du 7 au 30 juin 2019. Ahmad ajoutait même que jusqu’à présent, « il n’y a pas de plan B », alors que les rumeurs faisaient du Maroc une alternative en cas de défection du pays de Samuel Eto’o.

Quelques semaines plus tard, le président de la CAF ne semble plus si sûr de son propos. « Je ne suis pas sûr que le Cameroun soit prêt à organiser la CAN », a-t-il lâché à Kwese Sports, média spécialisé rattaché au géant américain ESPN.

Qu’est-ce qui pourrait justifier un tel rétropédalage à un peu plus de 9 mois du coup d’envoi de la compétition ? « Beaucoup de choses manquent encore, et il reste très peu de temps (…) Le Cameroun est toujours confronté à de gros problèmes concernant les infrastructures comme les terrains et même les hôtels », explique le président de la CAF.

Les déclarations d’Ahmad Ahmad tranchent littéralement avec celles de son vice-président, le Nigérian Amaju Pinnick, qui a conduit la troisième mission d’inspection sur le terrain il y a quelques semaines. Il s’était alors dit « très impressionné » par ce qu’il a vu dans les six villes censées accueillir les matches de la CAN 2019. Le numéro 2 de la CAF avait même affirmé: « Après le tournoi, je ne pense pas qu’il y aura un pays avec les mêmes installations que le Cameroun ».

De son côté, Ahmad Ahmad n’écarte plus un scénario similaire à celui qui a vu la Guinée Equatoriale hériter de l’organisation de la compétition à la dernière minute après la défection du Maroc en 2015, sur fond de profond désaccord avec la CAF alors dirigée par le Camerounais Issa Hayatou. Ce scénario tournera-t-il cette fois à l’avantage du Maroc qui a récemment récupéré le CHAN 2017 dont le Kenya avait été dessaisi ? Réponse à l’assemblée générale extraordinaire de la CAF prévue le 30 septembre à Sharm El Sheikh, en Egypte.

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