Le patron de la gendarmerie nationale, Menad Nouba, a été démis de ses fonctions le 4 juillet. C’est une série de dominos qui intervient dans l’appareil sécuritaire algérien. Dans le même mouvement, quelques heures après, le directeur de la sûreté d’Alger, Noureddine Berrachedi a été débarqué par le successeur d’Abdelghani Hamel, en poste depuis moins d’une semaine.
Une semaine plus tôt, le 26 juin, le puissant chef de la police, Abdelghani Hamel était lui aussi évincé, après huit ans d’exercice à la tête de la DGSN, alors même qu’on le considérait comme un successeur potentiel du président Bouteflika.
Le ministère de la Défense, pour justifier le départ de Menad Nouba – à cette fonction depuis 2015 – n’a donné aucun motif dans son communiqué. Il est remplacé par Ghali Belekcir, chef du commandement régional d’Alger depuis octobre 2017 et chef d’état-major de la gendarmerie nationale.
Pour expliquer cette série de limogeages, de nombreux observateurs à Alger élaborent des hypothèses en lien avec l’affaire des 701 kilos de cocaïne interceptés par les autorités le 26 mai à Oran. En effet, le chef de la police, Abdelghani Hamel avait lui-même été démis de ses fonctions suite à des déclarations polémiques dans lesquelles il fustigeait le mauvais déroulement de l’enquête.
Des businessmen, des magistrats, ainsi que des hauts fonctionnaires et leur entourage font l’objet d’enquêtes par la gendarmerie et la justice dans le cadre de cette affaire de stupéfiants qui a pris des allures d’affaire d’Etat.
Ces reconfigurations interviennent à moins de dix mois des élections présidentielles, prévues en avril 2019.
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