La famille de l’artiste marocain Hassan El Glaoui a annoncé son décès le 21 juin au matin. Né le 29 décembre 1924 à Marrakech, le fils de Thami El Glaoui, l’ancien pacha de la cité ocre est l’un des pionniers de l’art plastique moderne au Maroc.
Prédestiné à faire la politique comme son père, patriarche de la confédération des tribus Glaoua du Haut-Atlas, Hassan El Glaoui a choisi d’emprunter une trajectoire différente. Il affirmait être entré dans le monde de l’art grâce à l’insistance de l’ancien Premier ministre britannique Winston Churchill.
L’homme politique britannique fut en effet un proche du Glaoui, inamovible pacha de Marrakech jusqu’à l’indépendance du pays en 1956. Dans les années 1940, Winston Churchill s’était lié d’amitié avec le « Sultan du Sud » et prenait régulièrement résidence dans le palais du Glaoui à Marrakech ainsi que dans la casbah familiale de Télouet (province de Ouarzazate). Sur les conseils du chef d’Etat britannique, il poursuivra donc une formation artistique à Paris en intégrant l’École des beaux-arts au début des années 1950.
De nombreuses œuvres de l’artiste étaient consacrées à la fantasia, célébrant les chevaux, le baroud et le folklore marocains dans un style et des couleurs contemporains.
Devenues les peintures fétiches du roi Mohammed VI, les tableaux de Hassan El Glaoui étaient très appréciés par les collectionneurs marocains. Ses fresques et cartes postales du Maroc d’antan sont aussi demandées en Europe. L’œuvre la plus chère d’El Glaoui, « La sortie du sultan« , a été cédée pour 1,1 million de dirhams en 2009 lors d’une vente à la CMOOA.
« La sortie du Sultan » de Hassan El Glaoui. © DR
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