Depuis Casablanca, DSK vient en aide aux chefs d'Etat africains

Depuis la métropole, l’ancien patron du FMI gère une entreprise à travers laquelle il conseille les chefs d’Etat togolais, tunisien et congolais.

Par

Dominique Strauss-Kahn. Crédit: Yassine Toumi / TelQuel

3,6 millions d’euros. C’est le résultat net pour le compte de l’année 2016 d’une SARL basée au Boulevard Zerktouni à Casablanca. Détenue par l’ancien patron du FMI, Dominique Strauss Kahn, cette PME joue désormais un rôle important dans le développement de plusieurs économies africaines sur lequel revient le site d’information Challenges.fr dans un article publié ce dimanche 6 mai.

Parnasse International, dont DSK est le seul employé, pilote depuis 2016 la promotion du plan Tunisie 2020 contribuant notamment à l’organisation de rencontres pour attirer les investisseurs étrangers.  La même année, il décroche un contrat auprès de l’état togolais grâce à « ses liens avec [le président] Faure Gnassingé »  indique Challenges.fr. « Il l’a poussé à faire remonter les chiffres cachés de la dette publique et a contribué à l’éviction du contesté ministre des Finances Adji Ayassor« , révèle le média citant une source diplomatique française. Après l’obtention d’un prêt du FMI en mai 2017, l’ancien patron de l’institution de Bretton Woods assure également le suivi de l’exécution budgétaire en se rendant chaque mois au Togo.

Selon Challenges.fr, DSK s’appuie sur quelques collaborateurs travaillant en free lance parmi lesquels Sara Bertin, une ancienne employée  du FMI et de l’agence Moody’s, mais aussi Philippe Valachs qui fut son chef de cabinet lorsqu’il occupait le maroquin de l’Economie au sein du gouvernement français. Ce dernier a notamment contribué au dossier relatif à l’obtention d’un prêt du FMI par l’état Congolais, un autre client de Parnasse International.

S’il a réussi à séduire en Tunisie au Togo et au Congo, DSK peine parfois à convaincre d’autres chefs d’états africains. C’est notamment le cas au Sénégal où il s’est entretenu à deux reprises avec le président Macky Sall rapporte Challenges.fr. Le 13 avril, l’ancien patron du FMI publiait sur son compte Twitter, un rapport qu’il a rédigé sur la réforme du franc CFA.

Il s’agissait là de sa première sortie officielle depuis novembre 2017 et une interview accordée lors de la World Policy Conference qui s’est tenue à Marrakech.Un entretien lors duquel, l’ancien ténor du Parti socialiste  (PS) français avait livré son avis sur le président Emmanuel Macron, Donald Trump  et évoqué l’avenir du PS. Un mois plus tôt l’ancien patron du FMI avait épousé la Marocaine Myriam L’Aouffir.

à lire aussi

Rejoignez la communauté TelQuel
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous

Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer