Deux milliards de dirhams. C’est le montant que l’Etat a dépensé pour indemniser les victimes ou leurs ayants droit dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de l’Instance équité et réconciliation (IER), selon le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme, Mustapha Ramid.
Répondant le 7 mai à une question orale sur « la poursuite de l’exécution des recommandations de l’IER » posée par le groupe parlementaire du PJD à la Chambre des représentants, le ministre a dressé le bilan de la mise en oeuvre des recommandations de l’IER, faisant état de 1.334 victimes de violations passées des droits de l’Homme qui ont bénéficié de l’insertion sociale sachant que « certains cas sont en cours de traitement ».
En ce qui concerne la régularisation des situations administratives et financières des victimes des violations des droits de l’Homme, Mustapha Ramid a rappelé que 354 cas ont été régularisés sur les 567 dossiers reçus par l’IER, et a également mentionné la remise de 8.306 cartes de couverture médicale, bénéficiant à 18.417 victimes et leurs ayants droit.
En ce qui concerne la réparation communautaire, le ministre d’État a souligné le lancement de projets et la mobilisation d’une enveloppe budgétaire considérable pour l’ensemble des régions ayant connu « une séquestration abusive et des enlèvements ».
Au total, 13 provinces et préfectures ont vu le lancement de 149 projets dotés de 872 799 dirhams, visant « le renforcement des capacités des acteurs locaux, la préservation de la mémoire collective et l’amélioration des conditions de vie de la population locale, » rapporte l’agence MAP.
Pour rappel, l’IER a été créée par dahir en 2004 avec pour objectif d’établir la vérité sur les atteintes aux droits de l’Homme de 1956 à 1999. Son mandat a pris fin en janvier 2006, après l’élaboration d’une série de recommandations.
Avec MAP
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