Quelles alternatives face à Google, Facebook et autres géants de l'Internet?

Après l'affaire Cambridge Analytica, le débat "faut-il rester sur Facebook ?" est relancé. Mais en matière de protection des données personnelles, il n'y a pas que Facebook qui est gourmand. Telquel.ma vous propose quelques alternatives aux géants de l'Internet pour une meilleure hygiène numérique.

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L‘affaire Cambridge Analytica a rappelé que des multinationales américaines, en l’occurrence Facebook, utilisaient nos données personnelles afin de mieux nous cibler et ainsi nous soumettre à des campagnes publicitaires, ou même électorales, personnalisées.

L’évènement a démontré que chaque internaute se doit d’être soucieux de la protection de ses données personnelles. A titre d’exemple un documentaire comme Nothing to Hide désacralise ce mythe de « je n’ai rien à cacher » et montre à tel point certaines multinationales peuvent avoir le contrôle sur nos vies à partir des informations que nous leur donnons.

Cambridge Analatyca a été l’élément déclencheur pour beaucoup d’internautes qui ont décidé de quitter Facebook notamment à cause de la collecte massive de données, et dans un souci de préservation de leur vie privée.

Pour ceux qui se retrouvent dans le deuxième cas de figure et qui souhaitent trouver des alternatives à leur ancien réseau social favori, sachez qu’il en existe. C’est le cas du logiciel libre Diaspora* qui se base sur trois principes: la décentralisation (avec le choix pour l’internaute du serveur dans lequel il laisse ses informations), l’anonymat et la confidentialité qui certifie à l’utilisateur que ses données ne sont pas accessibles par quelconque entreprise.

exemple de compte Diaspora*
exemple de compte Diaspora*

Il faut noter que des alternatives existent aussi pour les autres services dispensés par Facebook ou ses filiales à l’image de son application WhatsApp. Ainsi, des messageries instantanées comme Silence ou Signal proposent un service de chiffrement de bout en bout, c’est-à-dire que seules les personnes qui communiquent entre elles peuvent lire les messages échangés sans qu’une tierce ait accès à ce contenu, pas même l’opérateur. Ce principe de chiffrement de bout en bout se retrouve aussi chez des hébergeurs de mails comme ProtonMail.

Interface de ProtonMail
Interface de ProtonMail

La protection des données au-delà du seul Facebook

Plus que le seul Facebook, les GAFAM (acronyme désignant les multinationales américaines Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) sont la cible des critiques depuis le scandale du Cambridge Analatyca.

Pierre-Yves Gosset, directeur et délégué général de Framasoft, association française militant pour l’utilisation de logiciels libres, parle quant à lui de triple domination de ces entreprises. Il explique que la domination des GQFAM est d’abord technique, notamment au niveau de l’informatique et des objets connectés qu’ils développent.

Cette domination prend une dimension économique, car les GAFAM représentent les cinq plus grosses capitalisations boursières mondiales. La domination est enfin une domination culturelle, dans la mesure où ces multinationales développeraient une vision unique de la société, selon Pierre-Yves Gosset.

Aussi Framasoft a créé depuis maintenant plus de trois ans la campagne « Dégooglisons Internet« . Une initiative visant à proposer des alternatives aux services proposés par les géants du web. L’association a ainsi développé un hébergeur de vidéo en ligne, Framatube, mais également un logiciel de vidéo-conférence, Framatalk ou encore un logiciel de personnalisation de cartes géographiques avec Framacarte.

La campagne de Framasoft "Dégooglisons Internet"
La campagne de Framasoft « Dégooglisons Internet »

Tous ces logiciels sont dits libres, c’est-à-dire que leur utilisation, leur modification, leurs copies et leur diffusion en toute liberté sont possibles techniquement et légalement. Ce dispositif de logiciels libres permet alors de garantir certaines libertés comme le contrôle du programme par l’utilisateur et la possibilité de le partager.

Dans la même veine, on peut citer les exemples de Mozilla Firefox pour les navigateurs ou de DuckDuckGo pour les moteurs de recherche. Ce dernier développe une politique de confidentialité transparente garantissant la non-collecte de nos données, la non-conservation de nos historiques et le non-pistage de nos recherches.

duckduckgo
Page de recherche DuckDuckGo

Des solutions existent également pour les systèmes d’exploitation, à l’instar d’Ubuntu quitotalement gratuit, et qui reste facile à prendre en main.

Des alternatives il y en a aussi pour les téléphones portables de dernière génération. C’est le cas par exemple du Fairphone, créé par l’entreprise néerlandaise du même nom. Le principe de l’appareil est que sa production a été imaginée pour intégrer des contraintes environnementales et de commerce équitable.

De plus le Fairphone a la particularité d’être un appareil modulaire, il est donc facilement réparable et des pièces peuvent y être rajoutées pour optimiser sa performance. Ainsi si vous souhaitez un appareil photo de meilleure qualité, vous pouvez commander une extension et la monter vous-même. Cette technique a été conçue pour lutter contre l’obsolescence programmée des appareils.

Bloqueurs de trackers et de publicités

La série de webdocumentaires Do Not Track montre de façon éloquente comment les internautes sont continuellement ciblés par des trackers. L’une des techniques utilisées consiste à identifier les visiteurs d’un site par le biais de leur adresse IP et à reconstituer leur parcours afin d’effectuer des analyses permettant de les cibler individuellement à des fins publicitaires.

Do-Not-Track-home
Le webdocumentaire « Do Not Track »

Pas de panique, des bloqueurs de publicités existent. Parmi eux, l’extension libre uBlock Origin, disponible sur Mozilla Firefox, Google Chrome et Safari. Ghostery est pour sa part disponible sur Mozilla Firefox, Chrome, Opera et Safari.

Lire aussi : Localisations, utilisations d’application, historiques des appels… ce que Facebook et Google savent sur vous

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