Qui sont les 12 nouveaux ambassadeurs auxquels le roi a remis leurs lettres de créance?

Le roi Mohammed VI a reçu ce vendredi 20 avril au palais royal de Rabat une douzaine de nouveaux ambassadeurs auxquels il a remis des lettres de créance en vue de leur prise de fonction dans leurs pays d'accréditation respectifs. La liste complète.

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Une précédente cérémonie de remise de lettres de créances aux ambassadeurs. Crédit: MAP

Mustapha Mansouri a été désigné ambassadeur en Arabie saoudite. L’ancien patron du RNI et ancien président du parlement remplace Hassan Baraka à ce poste.

Aziz Mekouar a été nommé ambassadeur auprès de la République populaire de Chine. Négociateur en chef du Maroc lors de la COP 22, ancien ambassadeur à Washington et à Lisbonne, il rejoint Pékin avec qui les relations ont été récemment renforcées par l’adhésion du Royaume à la Route de la soie chinoise.

Hamid Chabar a été nommé ambassadeur en Mauritanie. Il succède à Abderrahmane Benomar, qui avait occupé cette fonction pendant près de 15 ans avant son décès. Le poste n’était plus occupé depuis. Hamid Chabar a par le passé été coordinateur du Maroc auprès de la MINURSO.

Karima Benyaich a été nommée ambassadrice en Espagne. Elle remplace son frère Fadel à ce poste après avoir  mené pendant plus de 10 ans la représentation diplomatique marocaine au Portugal. Diplômée en économie, Karima Benyaich fait partie des ambassadeurs passés par la case ministère des Affaires étrangères où elle a notamment été directrice de la coopération culturelle. Lors d’une visite au Maroc en juin 2016, le président portugais avait demandé à ce qu’elle soit maintenue à son poste

Faouz El Achabi a été désignée ambassadrice en Ukraine. Elle occupait auparavant la même fonction en Roumanie.

Souriya Othmani a été désignée ambassadrice au Canada. Elle a occupé le poste de consule générale à Montréal entre 2004 et 2011 avant d’être nommée ambassadrice du Maroc à Prague. Elle était auparavant cheffe de la division des privilèges et immunités diplomatiques au sein de la direction du Protocole du ministère des Affaires étrangères.

Othman Bahnini a été nommé ambassadeur au Portugal. Auparavant, il occupait la fonction de second de l’ambassadeur au sein de la représentation marocaine à Londres.

Hanane El Saadi a été nommée ambassadrice en République Tchèque. Auparavant elle était cheffe de division au sein de la Direction de la coopération culturelle.

Mohamed Farahat a été nommé ambassadeur au Ghana. Il remplace Hamid Chabar à ce poste. Avant cette nomination, il occupait le poste de chef de mission  adjoint au sein de la représentation marocaine à Paris. Auparavant, il a été chef de mission au sein de l’ambassade du Maroc à Pékin et chef du département pour le désarmement à la Direction des Nations unies et des organisations internationales au ministère des Affaires étrangères.

Boughaleb Attar a été nommé ambassadeur à Cuba. Il est le premier à occuper cette fonction après 38 années de rupture de relation diplomatique entre Rabat et La Havane. Ancien journaliste, ce cadre de l’USFP a occupé le poste de conseiller au sein de l’ambassade du Maroc à Madrid et est connu pour sa connaissance de l’Amérique latine. Sa prise de fonction intervient alors que Cuba tourne la page de 60 ans de castrisme, alors que Miguel Diaz-Canel, un civil de 57 ans, est devenu le 20 avril le nouveau président de Cuba.

Omar Zniber a été nommé représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies à Genève. Cet ancien directeur de la direction des Nations Unies au ministère des Affaires étrangères dirigeait jusque-là la représentation marocaine à Berlin.

Mohamed Arrouchi a été nommé représentant permanent du Maroc auprès de l’Union africaine. Ce pur produit du ministère des Affaires étrangères est un expert des relations multilatérales et est passé par les représentations du Maroc à New York (ONU), Washington, et était jusque-là consul du Maroc à Strasbourg. De fait, il était également chargé des relations avec le Conseil de l’Europe.

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Ambassadeur, mode d’emploi

Qui désigne les ambassadeurs?

En vertu de l’article 71 de la Constitution, les ambassadeurs sont nommés par le Conseil des ministres, qui est présidé par le roi, sur proposition du Chef du gouvernement.

A quel moment peuvent-ils entrer en fonction?
La nomination au Conseil des ministres ne suffit pas. Suite à leur nomination, des demandes d’agrément sont faites aux pays d’accueil. Ce sont ces derniers qui déterminent si oui ou non ils acceptent d’accueillir les nouveaux ambassadeurs. Ils doivent ensuite être reçus par le roi qui leur remettra leurs lettres de créance. Ces lettres sont confiées aux chefs d’Etat des pays hôtes. Ce n’est qu’après cette étape qu’un ambassadeur est confirmé dans ses fonctions.

Combien de temps dure leur mandat?

Un mandat d’ambassadeur n’est pas délimité dans le temps mais, en général, la coutume veut que le travail dans un pays hôte dure quatre ans.

Quel est leur rôle?
Renforcer les relations entre le Maroc et les pays d’affectation, développer la coopération dans toutes ses dimensions, politique, commerciale, économique, culturelle, sécuritaire, judiciaire et autres”, résume Mohamed Loulichki, ancien ambassadeur du royaume. Dans le domaine économique, un chef de représentation peut démarcher les entreprises, les investisseurs individuels et institutionnels, les industriels et autres acteurs économiques et financiers pour les intéresser aux grands chantiers engagés au Maroc. Il est aussi un canal de communication entre les autorités de son pays d’affectation et le Maroc. Pour Nabil Benabdallah, ancien représentant du Royaume en Italie,  l’ambassadeur doit également faire “rayonner la culture marocaine” et “partir à la rencontre des MRE”. Dans certains pays, l’ambassadeur chapeaute les consulats, tandis que les ambassades dans les pays sans consulats assurent les missions dévolues aux services consulaires, comme l’enregistrement à l’état civil ou la légalisation de documents.

Quelles sont leurs missions?

Un ambassadeur en a plusieurs: “représentation, prospection, analyse et déchiffrage de la vie politique, économique et culturelle du pays d’accueil, mais aussi anticipation, supervision et interaction avec les compétences nationales”. On notera tout de même que certains ambassadeurs se voient confier des objectifs clairs avant leur départ pour les pays d’accueil. Il peut s’agir de changer l’opinion d’un pays concernant le dossier du Sahara ou d’un objectif chiffré concernant les échanges entre le Maroc et le pays concerné.

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