Plusieurs centaines d’habitants de Jerada se sont rassemblés le 2 février, au lendemain du décès d’une troisième personne dans les mines clandestines de la ville de l’Oriental.
Sous des chutes de neige et de pluie mêlées, slogans et prises de paroles s’enchainent depuis la fin de matinée sur un terrain devenu boueux, à proximité du cimetière. Des membres du mouvement de contestation né en décembre après la mort de deux frères dans les mines de la région relaient des appels à la grève générale pour faire valoir des revendications économiques et sociales.
Le rassemblement est encadré par un dispositif policier: une trentaine de véhicules, dont un muni d’un canon à eau, stationnent sur le lieu de la manifestation, à proximité de brigades de la police et des forces auxiliaires en tenue antiémeute.
Le décès d’Abderrahmane, 32 ans, dans l’effondrement d’une galerie intervient 40 jours après la mort de deux frères dans des conditions similaires. Les protestataires de Jerada avaient initialement prévu un programme de sit-in. Une manifestation était d’ailleurs prévue aujourd’hui pour commémorer la mort de deux mineurs en décembre. Le programme chamboulé car les manifestants attendent désormais l’enterrement de la dépouille d’Abderrahmane, nous affirment des sources locales.
Le 1er février, alors que deux autres mineurs ont pu être secouru après l’effondrement qui a coûté la vie à Abderrahmene, les autorités ont accusé un « groupe d’individus d’avoir délibérément empêché » leur intervention.
Le corps de la victime avait alors été transporté dans un véhicule privé, suivi par un cortège grossissant. Une « violation flagrante des lois en vigueur« , brandissent les autorités qui annoncent l’ouverture d’une enquête sous la supervision du parquet. Un premier sit-in suivi d’une marche rassemblant des centaines de personnes avait alors eu lieu dans l’après-midi.
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