Mustapha Brahma, le secrétaire général d’Annahj Dimocrati, son prédécesseur Abdellah Lhrif ainsi que les deux figures de l’Association marocaine des droits de l’homme Khadija Riyadi et Abdelhamid Amine sont les personnalités de gauche qui ont répondu à l’invitation d’Al Adl Wal Ihsane pour prendre part à une conférence politique samedi à Salé, à l’occasion du 5ème anniversaire de la mort du chef de la Jamâa.

Dans son intervention, Abdellah Lhrif a qualifié le régime en place d' »autocratique et qui considère ses citoyens comme des sujets n’ayant pas le droit de le tenir responsable ». Il a ajouté que « le régime refuse tout pluralisme politique car il voit en l’opposition réelle une discorde (fitna). C’est pour ces raisons qu’il balkanise les partis politiques et instrumentalise l’administration dans le but d’oppresser et d’asservir« .

De son côté, l’éditorialiste Ali Anouzla a déclaré que « les islamistes ont échoué dans l’exercice du pouvoir après le printemps arabe, et ont raté l’occasion d’assurer la transition politique au profit des peuples arabes, et ce en raison de ses carences en cadres et en compétences et le manque de clarté dans ses ambitions« . Il a également affirmé que la prochaine étape requiert « l’apparition d’une sorte de post-islamisme mariant religion et modernité, qui ne trouvera grâce qu’en cas de coopération avec une laïcité inclusive« .