En RDC, quatorze casques bleus de l’ONU ont été tués et une quarantaine d’autres blessés, ont annoncé vendredi des responsables onusiens cités par Reuters. L’attaque visant la mission de maintien de la paix de l’ONU en RDC (Monusco), à laquelle participe le Maroc, s’est déroulée le 7 décembre au soir dans la province du Nord-Kivu, frontalière de l’Ouganda et du Rwanda.
L’attaque a fait aussi cinq morts parmi les militaires congolais, et une quarantaine de blessés, dont quatre grièvement, selon l’ONU. Des rebelles ont aussi été tués. « Il y a beaucoup de pertes de part et d’autres« , a indiqué vendredi à l’AFP un responsable de l’ONU s’exprimant sous couvert d’anonymat.
Les soldats de la Mission de Nations unies au Congo (Monusco) auraient été victimes des rebelles ougandais musulmans ADF (Forces démocratiques alliées), l’un des nombreux groupes armés actifs dans la région du Kivu (Est), d’après des sources militaires congolaises.
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Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit “indigné” et “profondément attristé” par l’attaque contre des éléments de la MONUSCO, et appelé à une enquête sur cet incident. Se disant “indigné et profondément attristé”, Antonio Guterres a fermement condamné l’attaque et exprimé, dans un point de presse, ses condoléances aux familles et aux proches des victimes, ainsi qu’au gouvernement et au peuple tanzaniens, a indiqué la MAP. Ces attaques délibérées contre les soldats de l’ONU sont “inacceptables et constituent un crime de guerre”, a-t-il prévenu, appelant les autorités de la RDC à “enquêter sur cet incident et à traduire rapidement les auteurs en justice”. “Il ne doit pas y avoir d’impunité pour de telles agressions”, a-t-il martelé.
Utterly heartbroken by the attack on UN peacekeepers in the Democratic Republic of Congo. Peacekeepers risk their lives every day to serve peace and protect civilians. https://t.co/aHxuMfkoEn
— António Guterres (@antonioguterres) December 8, 2017
« Nos pensées et nos prières sont avec les familles et nos collègues de la Monusco. Des renforts sont sur place et les évacuations médicales sont en cours« , a écrit Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, sur son compte Twitter vendredi.
Avec au moins 39 morts depuis le début de son engagement dans les missions de maintien de la paix, le Maroc a connu le plus de pertes en Côte d’Ivoire. Les trois derniers sont morts au mois de juillet en Centrafrique, à Bangassou, tués dans une embuscade tendue par des présumés anti-Balaka.
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Outraged by the attack against @MONUSCO in #NorthKivu DRC last evening, where a large number of @UN peacekeepers have been killed & wounded. Our thoughts & prayers with families & our colleagues in @MONUSCO. Reinforcements are on scene & medical evacuations by Mission ongoing. pic.twitter.com/l84tFHYKMR
— Jean-Pierre Lacroix (@Lacroix_UN) December 8, 2017
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