Le Conseil national du PJD tient une session extraordinaire ces 25 et 26 novembre. Au menu: le congrès national, et surtout le débat sur un éventuel troisième mandat de Benkirane. Témoignages.
Deux semaines avant son congrès national, le parti de la Lampe tient une session extraordinaire de son Conseil national ces 25 et 26 novembre. Objectif: déterminer l’ordre du jour du congrès national, qui aura lieu les 9 et 10 décembre.
Mais le point qui monopolise l’attention est l’éventualité d’un troisième mandat pour Abdelilah Benkirane à la tête du parti. Depuis plusieurs semaines, les partisans de l’ancien chef de l’Exécutif ne cessent de réclamer l’amendement de l’article 16 du règlement intérieur du PJD qui interdit de briguer trois mandats successifs à la tête du parti. Les détracteurs d’un éventuel troisième mandat de Benkirane font aussi entendre leur voix, ce qui n’a pas manqué de susciter des remous au sein du parti islamiste. Sur place, Telquel Arabi a recueilli des témoignages illustrant ce clivage qui sera tranché par le Conseil national.
Farouche détracteur d’un éventuel troisième mandat de Benkirane, El Mostafa Ramid, membre du secrétariat général du PJD, déclare: «J’espère que cette session extraordinaire se passera dans les meilleurs conditions et répondra aux attentes des militants, de telle sorte que la décision soit dans l’intérêt du parti et du pays».
Sans se départir de son opposition à un amendement de l’article 16, il explique qu' »il s’agira d’un avis parmi d’autres». «En fin de compte, c’est le conseil national qui décidera. S’il va à l’encontre de ce que je pense, ce sera la décision en attendant que le congrès national tranche dans le cadre de ses prérogatives», conclut le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme.
L’autre figure qui ne fait pas mystère de son opposition à l’amendement du règlement intérieur du parti est Lahcen Daoudi. Mais, aujourd’hui, ce n’est pas tant le troisième mandat qu’il pointe du doigt que « l’éloignement du référentiel islamique« . «Tout débat doit être encadré par le référentiel islamique adopté par le parti, mais il semble que certains n’y voient plus qu’un slogan. Celui qui accuse, insulte… n’a rien à voir avec le référentiel islamique», lance le membre du SG du parti.
Figure de proue du PJD, Mohamed Khouja est favorable à un troisième mandat pour le zaïm islamiste, considérant que le parti a encore besoin d’Abdelilah Benkirane. Aux dirigeants qui menacent de rendre le tablier en cas d’un troisième mandat, il assène: « Ceux qui veulent démissionner, qu’ils le fassent. Si quelqu’un croit que le parti repose sur lui, qu’il aille où il veut».
(Cherki Lahrech pour TelQuel Arabi. Editing: Bilal Mousjid)
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