Dans un communiqué publié ce mercredi 8 novembre, des associations proches du PJD appellent à « prendre les mesures nécessaires » pour empêcher un judoka israélien de prendre part aux Mondiaux prévus ce week-end dans la Ville ocre.
Il s’agit d’une « provocation envers la sensibilité des Marocains et en contradiction avec le discours officiel de l’État, les lois nationales et les engagements internationaux du royaume dans le cadre de la ligue des pays arabes contre la normalisation des relations avec l’État sioniste« , dénonce le texte.
L’initiative a été lancée par la section régionale Marrakech-Safi du PJD, et celles de son bras idéologique, le MUR, du syndical UNTM, et du mouvement estudiantin Attajdid Tollabi. Le collectif annonce également un sit-in ce jeudi à 17 heures.
Selon le Jerusalem Post, Or Sasson, médaillé de bronze lors des Jeux de Rio, accompagné de son entraîneur et du président de sa fédération, n’avaient pas pu décoller mercredi pour rejoindre le Maroc, faute de visas. Des informations que ni la fédération marocaine de judo, ni le ministère des Sports n’ont toutefois pu nous confirmer.
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Fin octobre, la présence de judokas israéliens à l’Open d’Abou Dhabi avait déjà été fortement critiquée. Face à la polémique, la Fédération internationale de judo (IJF) avait décidé de les faire combattre sous sa bannière, et non sous l’écusson ISR et l’étoile de David. Sur les podiums, pas plus de Hatikvah, l’hymne israélien. Plusieurs sportifs, dont la Marocaine Aziza Chakir, avaient aussi refusé de serrer la main à leurs adversaires.
En 2015, lors de l’Open international de judo de Rabat, les treize Israéliens avaient subi un long interrogatoire à leur descente d’avion, libérés seulement après intervention de l’IJF selon le site d’information Bladi.net. À cette occasion, l’étendard ciel et blanc avait également été « oublié« . « Je suis embarrassé d’avoir eu à attendre huit heures à l’aéroport, et gêné d’entendre des huées envers mes coéquipiers« , avait déclaré à l’époque le judoka Yarden Gerbi.
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