Le jeune homme, âgé de 19 ans, avait pris part aux émeutes du 26 mars près d’Al Hoceima. Initialement condamné à 20 ans, il a vu sa peine ramenée à 5 ans fermes le 11 octobre en appel. Jamal Oulad Abdennabi a notamment été condamné pour « entrave à la circulation en mettant des barricades« . Il a été blanchi de l’accusation de « mise à feu volontaire d’un bien d’autrui », nous indique Rachid Belaali qui a rejoint la défense du jeune homme.
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« Nous avons demandé la convocation de trois témoins qui attestent que Jamal était bien avec eux le jour et l’heure de l’incident. Et malgré les pressions, ils ont maintenu leurs déclarations« , nous dit l’avocat. Me Belaali relève aussi des incohérences dans les procès-verbaux. « Non seulement il n’y a pas de preuves matérielles de son implication dans l’incendie de la caserne et des voitures, mais les PV expliquent que l’incident a eu lieu à 18h30. Les vidéos qui circulent sur internet prouvent que ça s’est déroulé aux alentours de 16 heures. À ce moment, Jamal était en train de vendre sa marchandise dans un souk de Beni Bouayach« , ajoute l’avocat. Bien que la peine de son client ait été allégée, la défense de Jamal Oulad Abdennabi ne compte pas en rester là. « Nous sommes convaincus qu’il est innocent et on le défendra jusqu’au bout« , affirme Me Belaali.
Arrêté le 21 juin en fin de matinée chez lui, le jeune homme avait dans un premier temps reconnu les faits dans son procès-verbal, avant de se rétracter. C’est sur sa première déclaration que le juge s’est basé pour prononcer la peine de 20 ans. « Je me suis entretenu avec lui et je peux vous dire qu’il est très difficile de communiquer avec lui que ce soit en darija ou en tarifite. Il est fragile psychologiquement« , nous confie Rachid Belaali.
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