Alliances confirme sa sortie de crise. Le groupe immobilier qui a opéré d’importants changements stratégiques et managériaux depuis 2015 renoue avec les bénéfices pour la 2e année consécutive. Exit donc le déficit abyssal que le groupe devait assumer du fait d’une diversification mal négociée notamment dans les métiers du BTP. Aujourd’hui, les résultats financiers du groupe, qui est revenu à son métier de base qui est la promotion immobilière et la maîtrise d’ouvrage, sont dans le vert.
A fin juin 2017, Alliances annonce un chiffre d’affaires de 1,5 milliard de dirhams en hausse de 9% par rapport à la même période de 2016. Le résultat net affiche pour sa part une progression à deux chiffres (+63%) pour s’établir à 52 millions de dirhams. Nous sommes bien loin des bénéfices en centaines de millions de dirhams, mais le groupe tente de se refaire une santé sous la direction générale d’Ahmed Ammor venu à la rescousse du groupe début 2016. » Tous les chantiers du groupe aussi bien au Maroc (social, intermédiaire, et haut standing) qu’en Afrique se poursuivent à une cadence normale », fait savoir le groupe dans un communiqué publié à l’occasion de l’annonce des résultats semestriels. Ces résultats, le groupe l’explique également par « l’effet conjugué de la réduction des charges de structure et des charges financières ». En effet, la masse salariale et les charges externes ont baissé de 77% de 2014 à aujourd’hui. Idem pour les frais financiers dont la baisse est de 70% sur la même période.
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Cela étant, les efforts les plus importants menés par le top management du groupe sont orientés incontestablement vers la réduction de l’endettement. Pour rappel, au début de la crise, le groupe affichait un endettement de plus de 8 milliards de dirhams. Au 30 juin 2017, il est de 5,2 milliards de dirhams. Soit une baisse de 39%. Ammor avait promis lors de l’annonce des résultats annuels de 2016 que « la dette ne sera plus un sujet d’actualité pour Alliances en 2017« . A quelques mois de la fin de l’année, le plan du DG de l’entreprise semble être sur la bonne voie. « La dette bancaire passe de 1,78 milliard de dirhams au 31 décembre 2016 à 1,3 milliard au 30 juin 2017« , annonce la communication financière du groupe. L’objectif fixé par le management du groupe est donc atteint à quelques dizaines de millions de dirhams de près (il visait 1,2 milliard) grâce aux sept protocoles signés en 2016 avec les banques.
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Du côté de la dette privée, le communiqué d’Alliances n’apporte pas d’informations nouvelles. « La dette privée, en phase finale de restructuration, passerait de 4,48 milliards de dirhams à 1,6 milliard d’ici fin 2017 », est-il expliqué. C’est ce qui avait été affirmé par Ahmed Ammor en avril dernier. Pour rappel, Alliances avait déjà signé quatre accords qui ont permis de réduire la dette d’un milliard de dirhams. La deuxième phase de ce plan de restructuration de la dette privée lancée en décembre 2016 est toujours en cours.
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