Dans un communiqué diffusé le 25 septembre, la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) confirme qu’un groupe de trois détenus du Hirak « a notifié par écrit » ou « par oral » qu’ils entamaient une grève de la faim. Le 20 septembre pour « N.A », et le 25 septembre pour « R.A » et « M.J ». La DGAPR ne donne que les initiales, mais d’après nos informations il s’agit de Nabil Ahamjik, Rabii Ablak et Mohamed Jelloul. Selon la DGAPR, Nabil Ahamjik « justifie son acte pour des raisons qui n’ont rien à voir avec ses conditions d’incarcération ». Quant à Rabii Ablak et Mohamed Jelloul, considéré comme le numéro 2 du mouvement, ils l’auraient justifié par « la raison pour laquelle ils sont détenus, selon leurs propre dire ».
L’administration pénitentiaire affirme en outre que « les détenus se trouvant en compagnie de Nasser Zafzafi mangent les repas donnés par l’administration et ceux apportés par leurs familles« .
Un autre groupe « de 31 détenus consomment ce qu’ils reçoivent de leur famille de divers aliments et conserves. Aucun de ces détenus n’a notifié par écrit qu’il allait entamer une grève de la faim » assurant « des tests de tension artérielle, de taux de glycémie et de poids démontrent qu’ils n’ont pas entamé une grève de la faim ».
Ce communiqué fait suite à un autre, quelques heures plus tôt de l’Observatoire marocain des prisons (OMP) dans lequel il exprime ses « vives inquiétudes » sur l’état de santé de détenus du Hirak en grève de la faim pour réclamer leur libération selon l’ONG.
Dans le communiqué publié sur Facebook, l’OMP a dit suivre avec « préoccupation » le cas des détenus du mouvement contestataire en grève de la faim, en particulier ceux transférés d’Al-Hoceïma vers les prisons de Casablanca, Fès, Taza et Taourirt. L’ONG, qui ne mentionne pas le nombre de détenus concernés, appelle l’administration pénitentiaire à « ne pas faire pression sur les grévistes et à ne pas les menacer« , à leur garantir « un suivi quotidien » et à « respecter la dignité de leurs proches« .
Des proches et des avocats ont déjà fait état, à plusieurs reprises, de grèves de la faim de plusieurs détenus, jusque là chaque fois démenties par l’administration pénitentiaire.
Selon le secrétaire général de l’OMP, Abdellah Mesdad interrogé par le HuffPost Maroc, 37 détenus ont entamé une grève de la faim depuis une dizaine de jours, parmi lesquels Nabil Ahamjik, l’activiste Mohamed Jelloul ou encore le journaliste Hamid El Mahdaoui, condamné à un an de prison en appel.
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