« Ils nous ont appelés pour nous dire que ce n’était pas la peine qu’on leur apporte de gouffas (paniers) de nourriture lors de la visite hebdomadaire de mercredi à Oukacha. Ils nous ont simplement demandé de leur apporter de l’argent pour acheter de l’eau et du sucre« , témoigne, inquiet, le proche d’un détenu.
« Tous les détenus ne sont pas concernés, mais la majorité a l’intention de faire la grève de la faim. Je n’ai pas tous les noms, mais Nasser Zafzafi n’entame aucune grève. Mohamed Jelloul, en revanche, a envoyé un message audio à sa famille pour leur demander de préparer sa tombe. Ils entament cette grève avec un mot d’ordre : ‘la liberté ou la mort’, » précise leur avocat Khalid Omeza.
Nos témoins attestent qu’une large partie des détenus avaient déjà entamé une grève de la faim en juillet, mais y avait mis un terme après avoir reçu des « promesses« . « L’autre partie n’a pas tenu ses promesses, c’est pour ça qu’ils reprennent cette semaine, » explique maitre Omeza. « La première fois, ils avaient arrêté à cause des promesses avant la fête du trône. Cette fois-ci, j’ai peur qu’ils ne fassent confiance à personne, » confirme le proche d’un détenu.
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