Hassad veut annuler la création d'écoles polytechniques

Deux projets de décrets émanant du ministre de l'Éducation seront soumis à l'approbation lors du prochain Conseil du gouvernement. L'un d'entre eux abroge les dispositions du décret 2.15.644, instituant la création de 15 écoles polytechniques.

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Crédit : Yassine Toumi/TELQUEL

Deux projets de décrets de Mohamed Hassad menacent la décision de son prédécesseur au département de l’Enseignement supérieur, Lahcen Daoudi, de faire fusionner les écoles nationales supérieures de sciences appliquées (Ensa), les facultés de sciences et techniques (FST) et les écoles supérieures de technologie en 15 écoles polytechniques réparties entre 11 universités.

Selon Akhbar Al Yaoum, Hassad devrait présenter « lors du prochain Conseil du gouvernement » les projets de décrets 2.17.299 et 2.17.382 abrogeant et modifiant les dispositions du décret 2.15.644. L’article 1 du projet de décret 2.17.382 prévoit de « conserver les dénominations des institutions universitaires précédant la publication du décret de Lahcen Daoudi, à savoir l’Ensa, la FST et l’EST ».

Ce texte avait été à l’origine d’une polémique entre l’ex-ministre PJD de l’Enseignement supérieur et les étudiants de l’Ensa, qui lui reprochaient d’effacer « 18 ans de l’histoire de l’Ensa comme ça d’un trait de plume ». 

De son côté, Mohamed Hassad a expliqué sa décision par « les difficultés rencontrées lors de l’application des dispositions du décret 2.16.544 qui ont empêché son exécution lors de l’année universitaire 2016-2017« .

Par ailleurs, le projet de décret 2.17.382 annule dans son article 3 la fusion de la faculté de lettres et des sciences humaines Dhar El Mehraz et son homologue de Saïss, toutes deux sous la tutelle de l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès.

Ces initiatives interviennent dans la continuité des décisions du ministre de l’Éducation, en place depuis 4 mois, et qui a déjà engagé des démarches rompant avec l’héritage légué par ses prédécesseurs sous le mandat d’Abdelilah Benkirane.

En avril, Mohamed Hassad avait ainsi décidé de réformer les manuels d’éducation islamique dont le contenu est jugé diffamatoire à l’encontre de la philosophie par les professeurs de cette matière et une partie de la société civile. Un mois plus tard, le ministre permettait aux enseignants du public de donner des heures supplémentaires dans les établissements privés.

 

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