Dans son édition du mercredi 2 août, le journal Al Akhbar rapporte que les propriétaires de stations-service sont en colère contre l’application d’un droit de timbre aux stations de distribution. Une taxe fixée à 0.25% par la loi, qui s’applique uniquement aux paiements en espèce.
Depuis 2014, cet impôt suscite la colère systématique des opérateurs. Cette mesure a été contournée pendant de longues années, avant que l’état ne tape du poing sur la table.
Lire aussi: La direction des impôts livre les détails des nouvelles mesures fiscales
« Pris entre le marteau et l’enclume »
Malgré leur caractère obligatoire, les droits de timbre ne sont réclamés que depuis peu aux propriétaires de stations-service. « Cet impôt est ancien, mais son application a réellement commencé avec la libéralisation des prix de carburant« , explique Zakaria Rebba, secrétaire général de la Fédération nationale des commerçants du carburant au Maroc (FNCSS) au niveau du Grand Casablanca.
Pour lui, le timing de cette mesure n’aurait pas pu être plus mal choisi. « Les marges des propriétaires de stations-service sont déjà particulièrement faibles. Avec cette nouvelle charge, certaines stations pourraient mettre la clé sous la porte » s’alarme-t-il.
Lire aussi : Enquête. Prix des carburants: À qui profite la libéralisation ?
Si les clients réglant en chèque ou en cartes bancaires ne sont pas concernés, ceux qui privilégient le règlement en espèce verront les prix augmenter à la pompe. Ce que les propriétaires de stations justifient par leur incapacité à assumer cette augmentation, en raison de dettes grandissantes.
« Nous sommes pris entre le marteau et l’enclume. D’un côté, les compagnies pétrolières nous imposent de faibles marges, et de l’autre l’État nous réclame les droits de timbre« , explique Zakaria Rebbaa qui ne manque pas une occasion pour remettre sur la table la polémique de la fixation des prix dans le secteur. Distributeurs et gérants de stations-service se rejetant régulièrement la responsabilité des prix pratiqués sur le marché.
La FNCSS en appelle donc à l’État : « Nous souhaitons que le ministère intervienne auprès des fournisseurs pour que ces derniers nous laissent décider de notre marge, comme le stipule la loi, afin de pouvoir payer notre droit de timbre tout en conservant une certaine marge« , précise Zakaria Rebbaa. Reste désormais à savoir quel sera l’impact sur le consommateur.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer