« Un procès sous forme de discours. Le roi retire sa confiance aux partis et liste les maladies chroniques de l’administration« , titre le quotidien Akhbar Al Yaoum en Une de son édition du lundi 31 juillet, pour un article consacré au discours prononcé par le roi Mohammed VI le 29 juillet.
Un discours qualifié de « dur » par l’éditorialiste Taoufik Bouachrine qui affirme que le souverain a énoncé « la vérité, mais sans donner de solution« . Pour le journaliste, « les attentes des pessimistes tout comme celle des optimistes n’ont pas été satisfaites » par ce discours adressé à l’occasion de la Fête du trône.
Évoquant les critiques adressées par le roi aux partis politiques lors de ce discours, Taoufik Bouachrine affirme que « l’État […] doit lever la main sur les partis et cesser d’intervenir dans leur création, leur littérature, leurs scissions et leurs choix« . L’éditorialiste estime également que « gouvernants et gouvernés » sont actuellement dans « l’impasse ».
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De son côté, le quotidien Assabah compare le discours du trône à un « Hirak du roi et du peuple« . Le journal estime qu’à travers son discours, Mohammed VI a relayé « la voix du peuple« . Assabah qualifie même les partis politiques, critiqués sans ménagement par le souverain, de « mercenaires » et de « commerçants politiques« .
Dans son éditorial, le directeur de publication d’Assabah, Abdelmounaim Dilami, qualifie le discours royal de « gifle« , estimant que le monarque a été « clair, et nourrit de grandes ambitions pour un Maroc fort dans les domaines de la politique, de l’économie et du social« .
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« Ça suffit !« , titre Al Ahdath Al Maghribia en grand sur sa Une. Le journal s’est contenté de publier l’intégralité du discours et de livrer des analyses de son contenu. Par ailleurs, son directeur de publication, Almokhtar Laghzioui, a expliqué dans son éditorial intitulé « Le roi, le peuple… et les autres » qu' »aucun mot ne pourrait décrire le discours royal fort de la fête du trône« .
Pour Laghzioui, « le roi a encore une fois décidé de rester au-dessus des petites batailles entre partis« . Il rajoute que « l’histoire de la révolution du roi et du peuple n’est pas seulement un conte de fées que les grand-mères nous racontent avant de dormir (…) elle est une réalité que notre destin dans ce pays est de débarrasser ensemble notre pays de ceux qui ne lui veulent pas du bien« .
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Le quotidien Al Akhbar s’interroge, lui, sur la possibilité d’un remaniement gouvernemental suite à ce discours du trône en évoquant la possible nomination d’un « gouvernement de technocrates au vu de la perte de confiance du roi vis-à-vis des politiques« .
Dans son éditorial, le directeur de publication du quotidien, Rachid Nini, prend pour cible l’ancien chef du gouvernement Abdelilah Benkirane qu’il tient pour « responsable éthiquement, constitutionnellement et juridiquement » des retards du projet Manarat Al Moutawassit à Al Hoceima. Selon lui, le fait que le souverain ait évoqué la reddition des comptes lors de son discours signifie que « nous allons avoir des ministres et des responsables administratifs devant la justice ».
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