Hamid El Mahdaoui va entrer en grève de la faim d’après un communiqué publié par son site Badil.info et envoyé au procureur du roi à la cour d’appel d’Al Hoceima, au directeur de la prison où il est incarcéré, ainsi qu’à Mohamed Salah Tamek, le chef de l’administration pénitentiaire.
Cette grève de la faim sera entamée dans la soirée du jeudi 27 au vendredi 28 juillet à minuit, indique la même source. Le communiqué précise qu’El Mahdaoui estime avoir été « jugé et condamné à la prison ferme pour des accusations sans preuve« . Le journaliste dénonce également le fait qu' »aucune procédure » n’ait été lancée « à l’encontre d’un agent de police qui l’a violenté lors de son arrestation« .
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Arrêté le 20 juillet à Al Hoceima avant la manifestation interdite par les autorités, le journaliste et fondateur de Badil.info en 2014 est accusé d’avoir « invité » des personnes à « participer à une manifestation interdite« .
El Mahdaoui a été arrêté après la diffusion d’une vidéo le montrant en train de prendre la parole devant une dizaine d’habitants d’Al Hoceima. Une sortie qui n’a « aucun rapport avec le travail journalistique« , estime le parquet de la ville.
L’arrestation du journaliste marocain n’est pas passée inaperçue à l’international. Le Comité pour la protection des journalistes a demandé sa libération dès le lendemain de son arrestation et l’abandon de « toutes les charges » contre lui.
De son côté, Reporters sans frontières (RSF) a listé le 22 juillet sept « journalistes-citoyens et collaborateurs de médias » arrêtés dans le Rif depuis le début de la contestation. L’ONG dénonce « l’attitude des autorités marocaines » qui « entravent » la couverture des manifestations dans la région.
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