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L’enseignement du français au primaire
Le projet avait provoqué l’ire du président du Mouvement de l’Unicité et de la Réforme, bras idéologique du PJD (MUR). Dès la première année de scolarisation, la langue de Molière sera désormais dispensée au moyen « d’une méthodologie d’enseignement oral« , a précisé le Mohamed Hassad ce jeudi. Pour autant, la question des effectifs des professeurs devant accompagner ce changement continue de se poser. Sur ce point, le ministère rassure en annonçant avoir recruté quelque 23.000 enseignants. Pour rappel, sur les 128.000 enseignants recensés en 2016, seuls 60.000 pratiquent la langue de Molière, sans pour autant pouvoir l’enseigner.
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De nouveaux manuels scolaires
Dans le cadre de la réforme du primaire, un changement de taille a été annoncé pour la rentrée 2018: de nouveaux manuels scolaires seront au programme pour le premier, troisième et cinquième niveau du primaire. L’occasion de rénover des manuels parfois erronés qui pour certains datent de 15 ans.
Cette réforme s’appliquera également aux manuels de l’enseignement professionnel avec « un nouveau manuel scolaire pour chaque niveau à partir de la rentrée scolaire 2019-2020« . Le département de Mohamed Hassad précise en outre « qu’aucun frais supplémentaire ne sera engagé pour ce projet« .
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« Professionnaliser » l’enseignement
Afin de permettre aux élèves d’intégrer le monde du travail dans les meilleures dispositions, Mohamed Hassad a insisté pour « poursuivre de la diversification de l’offre du baccalauréat professionnel pour atteindre un taux de 10% de l’ensemble des élèves dans 4 ans« . Pour les lycées techniques, le ministre ambitionne également d »‘élargir l’offre des filières internationales sur 3 ans pour englober 30% des élèves de l’ensemble des lycées qualifiants« .
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De nouveaux établissements à foison
Fort de son intention de réduire les effectifs des salles de classe à « 30 élèves en première et deuxième année et 34 pour les autres niveaux« , Hassad a annoncé la construction de nouveaux établissements. 55, dont 26 en milieu rural, sont ainsi prévus lors de l’année scolaire 2017-2018.
Pour l’année suivante, le ministre ambitionne de construire 250 établissements, dont 100 écoles communales en milieu rural, « outre la création de 100 établissements communaux lors de chaque rentrée scolaire en vue d’atteindre le nombre de 1.000 écoles« , précise le ministère.
Pour la formation professionnelle, le département de Hassad envisage la construction de 120 nouveaux établissements à un rythme de 24 unités par an. À terme, ces changements permettraient d’attendre l’objectif de 1,7 million de lauréats à l’horizon 2021 fixé par le plan d’action.
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Réhabilitation des établissements délabrés
Parallèlement à ces nouvelles structures, le ministre de l’Éducation prévoit de rénover les anciennes en « agrandissant 1.948 salles lors de l’année scolaire 2017-2018« . Il est également prévu de repeindre les murs de toutes les écoles. Une décision qui suscite la colère de certains chefs d’établissement qui indiquent « ne pas disposer de budget dédié« .
Lors d’une récente visite de terrain dans la banlieue Casablanca, des directeurs d’école avaient également fait part de leur désarroi face aux attentes du ministère.
Lire aussi: En visite à Casablanca, Hassad constate la précarité du système éducatif
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Développer le périscolaire
Le ministre de l’Éducation a également mis l’accent sur le périscolaire. L’objectif : « Le généraliser à l’ensemble des enfants âgés de 4 à 10 ans à l’horizon 2027, via un partenariat avec la société civile et l’appui central de l’État« , ambitionne Mohamed Hassad. Problème: « le ministère prévoit de passer par des ONG. Or l’initiative ne pourrait fonctionner que si l’on impose un périscolaire public obligatoire géré par l’état« , déplore un expert de l’éducation cité par nos confrères de L’Économiste.
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Ouvrir la bourse à tous les doctorants
Concernant la formation supérieure et la recherche scientifique, Hassad prévoit d’augmenter le nombre des étudiants bénéficiaires de la couverture médicale et de généraliser la bourse à l’ensemble des doctorants et à 90 % des étudiants en master. Le ministre a également affiché des résultats encourageants dans ce domaine en précisant que le nombre des boursiers avait atteint « 340.000 bénéficiaires au cours de l’année scolaire 2016-2017, en hausse de 5% par rapport à l’année précédente, tandis que celui des bénéficiaires de l’hébergement s’est élevé à 60.949 étudiants durant la même période, en progression de 9%. »
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Six nouvelles cités universitaires
Le ministre compte ainsi augmenter la part des jeunes dans les cursus universitaires à 45% d’ici 2021-2022, contre 33% à l’heure actuelle. L’environnement universitaire serait aussi développé avec la création de six nouvelles cités universitaires et neuf résidences privées. Au total, plus de 20.000 lits sont prévus pour accueillir les futurs universitaires.
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