L’Exécutif veut prendre en main le dossier des enfants sans identité, à travers une commission dédiée formée par le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme, les ministres de l’Intérieur, de la Justice et de l’Education, selon un communiqué officiel diffusé à l’issu du Conseil du gouvernement du 1e juin. Objectif: faciliter l’inscription à l’école de ces enfants dont l’identité d’un des parents n’est pas connue. Le communiqué précise également que « cette commission se chargera du recensement de ces enfants et de trouver des solutions aux problèmes auxquels ils sont confrontés, tout en menant des campagnes de sensibilisation en vue de juguler ce phénomène ». Jusque-là, c’est la croix et la bannière pour inscrire les enfants de mères célibataires dans les écoles.
« Nous saluons cette décision pourvu qu’elle soit efficace et impulsée par une réelle volonté politique », nous déclare Khalid Laghnimi, président de l’association tangéroise 100% mamans. Dans ce cadre, il a rappelé la nécessité de« démocratiser le test ADN qui est très cher et difficile à réaliser » tout en appelant à l’assouplissement des procédure administratives et judiciaires. « Aujourd’hui la machine bureaucratique bloque la majorité des dossiers » affirme Khalid Laghnimi.
En février, le tribunal de première instance de Tanger avait reconnu la filiation paternelle d’une enfant née hors-mariage. Résultat, le père biologique a été condamné à payer 100.000 dirhams de réparation à la mère. Au Maroc, ce phénomène concerne 6% des enfants nés au entre 2010 et 2015, selon le dernier rapport de l’Unicef sur la situation des enfants dans le monde.
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