« Ils nous font attendre à la porte de l’Union européenne depuis 54 ans, n’est-ce pas ? (…) Nous pourrons aller au-devant de notre peuple, et nous obéirons à sa décision », a lancé Recep Tayyip Erdogan lors d’un discours virulent au palais présidentiel à Ankara, sans avancer de date pour une éventuelle initiative de ce type. Les relations entre Ankara et l’UE se sont fortement tendues ces derniers mois, le président turc accusant certains dirigeants européens d’avoir recours à des « pratiques nazies » après l’annulation de meetings pro-Erdogan, notamment en Allemagne et aux Pays-Bas.
« L’Union européenne menace de geler les négociations. A vrai dire, ce n’est pas très important pour nous. Qu’ils nous communiquent leur décision ! », a lancé Erdogan. Les négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE sont au point mort depuis plusieurs années, et les tensions actuelles rendent improbable une reprise à court terme. Pendant la campagne pour le référendum sur le renforcement de ses pouvoirs, Erdogan a affirmé à plusieurs reprises qu’il approuverait le rétablissement de la peine de mort, se disant prêt à tenir une autre consultation populaire sur la question. Une telle initiative « constituerait évidemment une rupture avec ces valeurs (européennes) et ces engagements », a mis en garde la présidence française lundi.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer