Hamid Chabat est enfin sorti du mutisme médiatique qu’il observe depuis plusieurs semaines. Il a choisi le quotidien Al Massae pour rompre le silence. Dans son édition du 11 avril, le journal publie une interview fleuve du secrétaire général de l’Istiqlal, qui s’est exprimé sur la fronde menée par certains cadres de son parti qui réclament son départ du poste de secrétaire général.
Hamid Chabat estime que c’est le parti qui est visé à travers lui. L’Istiqlal « paie le prix de son refus de faire un putsch sur les résultats des élections » du 7 octobre. « Nous avons tout simplement cru en la nécessité de soutenir le parti arrivé premier pour former le gouvernement conformément aux élections« , a-t-il déclaré, faisant référence au PJD.
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Le chef de l’Istiqlal estime que cette position envers le PJD « était une décision collective sur laquelle les deux derniers secrétaires généraux, la commission exécutive et le Conseil national étaient unanimes ». Chabat va jusqu’à affirmer que « certains planifient un paysage politique et partisan où les partis nationalistes historiques n’existeraient plus ».
Interrogé sur la candidature éventuelle de Nizar Baraka face à lui en vue du prochain congrès du parti à la balance, Hamid Chabat a brandi l’argument de la non-appartenance de ce dernier au comité exécutif. « Il n’est pas logique qu’une personne soit absente pendant des années de la vie du parti et choisisse par la suite d’en prendre les commandes« , précise-t-il.
Le secrétaire général de l’Istiqlal n’a pas manqué l’occasion de revenir sur les récentes sorties de 14 membres de la commission exécutive du parti menés par Hamdi Ould Rachid et appelant à sa démission. « Pour qu’elles soient légales, ces réunions devraient selon les statuts du parti être présidées par le secrétaire général », affirme-t-il. « Le frère Hamdi est un membre comme tous les autres de la commission exécutive. Il a les mêmes droits que les autres, mais il ne peut pas parler au nom de la commission ou d’une autre institution du parti », souligne le secrétaire général de l’Istiqlal.
Hamid Chabat affirme également avoir engagé des poursuites judiciaires pour « falsification des cachets du parti« , « publication de communiqué au nom de la commission exécutive » et « usurpation d’identité du secrétaire général », sans toutefois préciser qui était visé.
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