La Cour d’appel de Salé a repris le 13 mars l’examen du procès des accusés dans les évènements de Gdim Izik. Les affrontements sanglants de 2010 avaient fait onze morts et 70 blessés parmi les forces de l’ordre, et quatre parmi les civils. Au total, 24 personnes sont accusées de « constitution de bandes criminelles » et de « violences sur les forces de l’ordre ayant entraîné la mort avec préméditation et mutilation de cadavres ».
Lors de l’audience du 25 janvier 2017, le tribunal avait rejeté les demandes de mise en liberté provisoire soumises par la défense et décidé de reporter le procès au 13 mars, rappelle la MAP.
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La cour a accédé à la requête de la défense de soumettre les accusés à une expertise médicale. Cette dernière a été confiée à trois spécialistes. La juridiction a en outre décidé de convoquer les témoins dont la liste a été soumise par la défense ainsi que les rédacteurs des procès-verbaux de la Gendarmerie royale. Elle a en revanche, refusé de convoquer le reste des témoins, et reporté l’examen des autres requêtes.
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En 2013, les prévenus avaient été condamnés à des peines allant de 20 ans de prison à la perpétuité par le tribunal militaire de Rabat. Des condamnations annulées en juillet 2016 par la Cour de cassation qui a ordonné l’ouverture de ce nouveau procès devant une juridiction civile depuis le 26 décembre 2016, suite à la réforme de loi relative à la justice militaire entérinée en mars 2015 par le parlement.
En vertu du nouveau texte, les civils ne peuvent plus être jugés par un tribunal militaire, à moins que leurs crimes ne se soient commis en temps de guerre. Ce procès est suivi de près par plusieurs associations de défense des droits de l’homme et des ONG indépendantes nationales et internationales, avec une présence soutenue des familles des victimes.
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