Accusé de terrorisme, Thomas Gallay condamné à quatre ans de prison en appel

Le Français Thomas Gallay, condamné à six ans de prison en première instance à Salé pour appartenance présumée à une cellule "terroriste", a vu sa peine réduite à quatre ans en appel.

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Le verdict a été prononcé le 8 mars tard dans la soirée par la Cour d’appel du tribunal de Salé. Accusé de « soutien financier au terrorisme » à hauteur de 700 dirhams assurent ses avocats, le Français Thomas Gallay a vu sa peine réduite de deux ans.

Sa mère, Béatrice Gallay, était déjà peu optimiste dans l’après-midi du 8 mars. « Le procureur a fait un réquisitoire et a demandé une expertise de torture sur Thomas« , nous avait-elle indiqué à la sortie de l’audience.

Le procès en appel de Thomas Gallay, ingénieur de 36 ans originaire du sud-est de la France, a démarré en octobre. Il est incarcéré à la prison de Salé depuis son interpellation le 18 février 2016. Arrêté à Essaouira où il s’était installé en 2014, il avait été condamné en juillet 2016 à six ans de prison pour « soutien financier » à des personnes ayant voulu perpétrer des actes terroristes. Arrêtés dans le cadre du démantèlement d’une cellule terroriste présumée, « ses co-accusés ont été condamnés à des peines allant jusqu’à 20 ans de prison« , indique Human Right Watch (HRW) dans un communiqué.

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Thomas Gallay a été condamné sur la base de « faux aveux« , selon ses avocats. D’après ces derniers, au moment de l’arrestation, la police aurait fait signer un document en arabe. Or d’après sa mère Béatrice Gallay, le ressortissant français ne parle pas cette langue. Elle assure que son fils n’est « même pas converti à l’islam« .

« La condamnation de Thomas Gallay est une nouvelle illustration du fait que les tribunaux marocains considèrent les PV de police comme quasi sacrés, et ne cherchent que rarement à vérifier leur fiabilité », dénonce dans un communiqué Sarah Leah Whitson, directrice de Human rights watch (HRW) pour le Moyen-Orient et Afrique du Nord. L’ONG, en collaboration avec Amnesty et la FIDH, avait déjà publié le 21 novembre 2016 un communiqué reprochant au Maroc des condamnations sur la base d' »aveux douteux« .

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 (Avec AFP)

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