Hamid Chabat a été entendu par la police judiciaire de Rabat le 27 février. Un interrogatoire qui fait suite à une plainte déposée par le ministère de l’Intérieur dénonçant la publication d’un article insinuant que certaines parties veulent « attenter à l’intégrité physique » du secrétaire général de l’Istiqlal sur le site officiel du parti de la balance.
À sa sortie du commissariat du quartier Hassan, le leader du parti de la balance s’est contenté de timides déclarations, affirmant que ce n’était pas sa personne qui était concernée par l’instruction, mais le parti de l’Istiqlal. Néanmoins, le secrétaire général de la formation ne s’est pas exprimé sur les propos qu’il a échangés lors de l’interrogatoire. Dans son édition du 28 février, Al Alam, le quotidien du parti de l’Istiqlal livre quelques révélations sur « l’heure et demie » qu’a passée Chabat avec les inspecteurs de la police judiciaire.
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Réaction immédiate
L’interrogatoire a débuté à 9h45 selon Al Alam. Le but des inspecteurs était de savoir si la direction du parti était informée de la publication de l’article, ou si la direction de l’Istiqlal a ordonné sa suppression du web. Aux questions des forces de l’ordre, Hamid Chabat a répondu que « le parti dispose d’autres supports médiatiques comme Al Alam et l’Opinion gérés par des directeurs et des directeurs de publications. Le secrétaire général n’a pas d’autorité juridique en ce qui concerne les publications« .
Selon le zaim de l’Istiqlal, la publication de l’article visé par la plainte de l’Intérieur était une initiative personnelle du journaliste responsable du site web qui a un pouvoir discrétionnaire vis-à-vis de ses publications. Ce n’est que suite à la publication de l’article incriminé, et après avoir été informé par un membre de la commission exécutive du parti que Hamid Chabat a contacté le journaliste pour réclamer la suppression de l’article. Le leader de l’Istiqlal a, dans la foulée, ordonné la publication d’un communiqué au nom du parti pour se désolidariser du contenu de l’article.
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Cible de Daech
Al Alam affirme par ailleurs que les questions des inspecteurs ont touché d’autres sujets qui n’ont rien à voir avec la plainte déposée par le ministère de l’Intérieur auprès du ministère de la Justice. En effet, la police judiciaire a également interrogé le patron de l’Istiqlal sur ses déclarations lors de son passage sur France24 durant lequel il avait affirmé être la cible de certaines parties. À ce sujet, Hamid Chabat a expliqué qu’il faisait allusion à certaines rumeurs émanant de milieux terroristes et relayées par les médias marocains selon lesquelles Daech le ciblait.
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