Le 18 novembre, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni à New York en vue d’adopter la résolution 2230. Ce texte, présenté par le ministre des Affaires étrangères sénégalais Mankeur Ndiaye, prévoit un rapprochement entre « l’Organisation des Nations Unies et les organisations régionales, en particulier l’Union africaine, dans le domaine du maintien de la paix et de la sécurité » indique un communiqué des Nations Unies publié dans l’après-midi du 18 novembre.
A travers cette résolution, coécrite par le Sénégal et les Etats Unis, l’Union africaine s’engage également à « financer 25% du coût des opérations de soutien à la paix qu’elle mène d’ici à 2020 » précise la même source. L’UA devra présenter dans un délai de six mois un compte-rendu sur les « opérations africaines de soutien à la paix autorisées par le Conseil ». Lors de l’adoption de ce texte, le Conseil de sécurité de l’ONU a invité le secrétaire général à affiner la coopération entre l’UA et les Nations Unies dans le domaine de « la planification conjointe et la procédure d’établissement du mandat des opérations de soutien à la paix de l’Union africaine ».
Manque de financement
Le texte prévoit également de rendre « plus prévisible, durable et souple » le financement des opérations de soutien à la paix dirigées par l’Union africaine et autorisées, en vertu du Chapitre VIII de la Charte des Nations Unies. Intervenant lors de la session consacrée au vote de cette résolution, l’Observateur permanent de l’UA, Tété Antonio a affirmé que « le manque de soutien financier aux missions de l’Union africaine a des conséquences sur leurs chances de succès, puisque cette organisation se voit contrainte de transférer prématurément ses tâches à des missions de l’ONU ».
Pour sa part, Mankeur Ndiaye a regretté qu’au« moment où l’Union africaine assume plus de responsabilités en matière de paix et de sécurité sur le continent, il est préoccupant de constater que l’absence de financement prévisible et durable obère le potentiel de cette institution » .
Le texte a été approuvé à l’unanimité par le Conseil de sécurité de l’ONU bien que les représentants égyptiens et russes ont émis des réserves. Les deux diplomates ont regretté le fait que le texte ne contienne aucune « référence aux principes fondamentaux du maintien de la paix » et ont estimé que les coauteurs du texte n’ont pas « accordé suffisamment de temps aux consultations pour permettre aux autres membres du Conseil de contribuer à la rédaction du texte » indique le communiqué de l’ONU.
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