Alors que l’énergie solaire ne représente qu’environ 0,5 % de l’énergie produite dans les pays d’Afrique subsaharienne, le Maroc a été salué par la Banque mondiale pour sa bonne pratique en termes d’énergie solaire.
Des promesses royales
L’année dernière, lors de la COP21 à Paris, le souverain s’est engagé à augmenter la capacité de production nationale en énergie renouvelable à 52 % à l’horizon 2030. Le plan solaire prévoit une production de 2 000 mégawatts à l’horizon 2020, soit 14 % des besoins énergétiques du royaume.
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Avec cet objectif, le Maroc devrait afficher, dans 14 ans, une capacité installée de 25.000 MW dont 52 % sont issus des énergies renouvelables, avec un part de 20 % d’origine solaire, 20 % d’éolien et 12 % seulement d’hydraulique. L’enveloppe d’investissement allouée au développement des énergies renouvelables au cours de la période allant de 2020 à 2030 s’élève à 140 milliards de dirhams.
Des obstacles certains
Même si la Banque mondiale a désigné le Maroc comme étant le leader de l’énergie solaire, elle avait souligné deux obstacles : le coût des centrales et l’impossibilité d’exporter de l’énergie créée par celles-ci à court et moyen terme.
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Le Maroc « aura besoin de soutien afin de réduire l’ensemble des coûts du projet [la phase II du projet solaire marocain, NDLR] ou augmenter son revenu » avait prévenu la Banque mondiale et la Banque africaine de développement au mois de juillet.
L’autre défi pour le Maroc, l’impossibilité d’exporter vers l’Europe. Selon les deux institutions, le marché commun n’est « pas encore capable d’absorber des importations d’énergies renouvelables provenant de l’extérieur de l’Union européenne ».
Une Afrique subsaharienne en marche
Malgré ces obstacles, le Maroc reste donc une force motrice de l’énergie solaire en Afrique subsaharienne où seulement 0,5 % de l’énergie produite vient du soleil. La Banque mondiale et International Finance Corporation se mobilisent donc pour opérer un tournant. À travers le continent africain, plus de 16 milliards de dollars vont donc être levés par les deux institutions d’ici 2018 pour l’énergie solaire, l’hydroélectricité et les projets d’énergie géothermique.
Une aide essentielle puisque selon Charles Cormier, responsable de l’énergie et des extractibles à la Banque mondiale, étant donné que le financement et le stockage de l’énergie solaire sont des défis importants.
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