A l’occasion du sommet exceptionnel aux Nations unies pour traiter de la question des migrants en général et des réfugiés en particulier, la représentation du Haut commissariat aux réfugiés (HCR, agence onusienne) au Maroc a communiqué les toutes dernières données qu’il possède, arrêtées au 31 août.
Lire aussi : L’ONU plutôt satisfaite de la politique migratoire du Maroc
Il est bon de rappeler qu’est considéré comme réfugié une personne « craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se retrouve hors du pays dont il a la nationalité et qui ne peut, ou du fait de cette crainte, ne veut, se réclamer de la protection de ce pays ».
Au Maroc, 6 309 personnes sont sous mandat du HCR. Parmi elles, 2 138 sont des demandeurs d’asile, c’est-à-dire des personnes qui ont fait une demande de protection internationale mais n’ont pas encore reçu de réponse définitive. Les 4 171 autres sont des réfugiés ou des personnes pour lesquelles le HCR a déjà émis une décision positive au sujet de leur demande d’asile mais qui attendent la réponse des autorités marocaines (elles sont appelées personnes en besoin de protection internationale).
Parmi ces 4 171 personnes, 2 753 sont syriennes. Toutes n’ont pas encore obtenu le statut de réfugié mais font justement partie de ces personnes en besoin de protection internationale puisque les Syriens, du fait de leur nationalité, bénéficient d’un traitement particulier : ils sont auditionnés par la commission marocaine compétente et reçoivent un récépissé qui les protège du refoulement, avant même de recevoir le statut de réfugié. Par conséquent, aucun Syrien n’est encore demandeur d’asile.
Les réfugiés (et personnes qui ont besoin de protection internationale) sont réparties dans plusieurs régions du Maroc. Casablanca, Rabat et Oujda sont les villes qui en accueillent le plus. Parmi ces personnes, certaines ont des besoins spécifiques (836), du fait de leur état de santé, de leur jeune âge, de leur orientation sexuelle…
Parmi les réfugiés (et personnes qui ont besoin de protection internationale), les hommes sont significativement plus nombreux que les femmes.
Plus de 43 % des réfugiés (et personnes qui ont besoin de protection internationale) sont mineurs.
Lire aussi : «Un si long chemin»: des tranches de vie de réfugiés au Maroc
Lire aussi : Rencontre avec des réfugiés palestiniens au Liban
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer