L’édition du 30 août du quotidien français Libération n’a pas été censurée, affirme Sochepress et le ministère de la Communication. A en croire Sochepress, la société distributrice, « il s’agit d’un malentendu ». « Nous avons reçu le numéro avec deux jours de retard et nous l’avons bien distribué dans tous les kiosques habituels à Casablanca et à Rabat, avant qu’il ne soit retiré 24 heures plus tard comme tout quotidien », affirme Yassine Bouziane, directeur commercial de la société. Même son de cloche auprès Mustapha Khalfi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement : « Contrairement à ce qui a été dit, nous n’avons ordonné aucune interdiction », nous réitère-t-il.
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Contacté par Telquel.ma le 3 septembre, Johan Hufnagel, directeur adjoint de la rédaction de Libé avait condamné cette « interdiction » de l’édition, dont un article est consacré au séparatiste sahraoui Naâma Asfari, condamné en 2013, dans l’affaire dite Gdim Izik, à 30 ans de prison ferme par le tribunal militaire. « Nous nous désolons que nos lecteurs marocains ne puissent lire les informations que nous publions et qui concernent leur pays, en tout cas pour ceux qui habitent au Maroc », regrette-t-il, avant d’ajouter : « Il est dommage qu’un pays qui se veut moderne se laisse aller à des méthodes d’un autre siècle. »
Contacté à nouveau par notre rédaction, Johan Hufnagel se montre, à la lumière des informations communiquées par Sochepress, plus prudent : « Je n’ai aucune idée de la distribution effective du quotidien, et je n’aurais aucun retour avant plusieurs semaines. » Dont acte.
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