Le quotidien français Libération, d’ordinaire distribué au Maroc ne l’a pas été, le 30 août dernier, suite à une censure du ministère de la Communication, rapporte Le Desk, dans un article daté du 2 septembre. Ce numéro consacrait un article à Naâma Asfari, un séparatiste sahraoui qui a été condamné pour son implication dans les événements de Gdim Izik, en 2010.
Contacté par nos soins, Johan Hufnagel, directeur adjoint de la rédaction du journal Libération se dit « scandalisé par cette mesure partielle », puisque le site semble être toujours accessible depuis le Maroc.« Nous nous désolons que nos lecteurs marocains ne puissent lire les informations que nous publions et qui concernent leur pays, en tout cas pour ceux qui habitent au Maroc. »
Interrogé sur d’éventuelles explications fournies par le ministère de la Communication, ce dernier affirme n’avoir reçu « ni tambours, ni trompettes », de la part des autorités. Et d’ajouter : « Il est dommage qu’un pays qui se veut moderne se laisse aller à des méthodes d’un autre siècle. » De son côté, Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication nous assure qu’ «il n’y a eu aucune censure ». Et d’ajouter : « Le Maroc est le pays des libertés »
Le 8 novembre 2010, des affrontements ont eu lieu dans la ville de Laâyoune et ont opposé des manifestants sahraouis, dont Naâma Asfari faisait partie, aux forces de l’ordre du royaume. En février 2013, le tribunal militaire de Rabat a condamné Naâma Asfari à trente ans de prison pour « constitution d’une bande criminelle et complicité de violence avec préméditation ayant entraîné la mort d’agents des forces publiques dans l’accomplissement de leurs fonctions. »
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