Après le discours royal prononcé le 30 juillet à l’occasion de la fête du Trône, l’écrivain et fils du général Mohamed Oufkir, Raouf, qui a subi les affres des années de plomb, a publié sur sa page Facebook une réaction qui n’est pas passée inaperçue « Je n’ai qu’un seul pays, une seule passion : Le Maroc. Je n’ai qu’un seul parti. La monarchie. Et une affection profonde et particulière pour l’homme et l’admirable souverain qu’est SM Mohammed VI », fait-il savoir dès les premiers passages de son post.
Pour Raouf Oufkir, c’est en Mohammed VI et « en lui seul que réside l’espérance de la réussite de notre pays et certainement pas dans les partis politiques qui depuis l’indépendance n’ont cessé de jouer double jeu, de déployer duplicité et complots dans des intérêts politiciens, des calculs et des ambitions personnelles. »
Toutefois, Oufkir nuance sa position et adopte un ton critique. « Même si tout reste à faire sur le long et ardu chemin de la démocratie et de l’État de droit, le Maroc, grâce à ses institutions séculaires, a au moins le mérite de s’être engagé bon gré mal gré sur cette voix avec tout ce qu’elle comporte d’obstacles, de difficultés et d’incertitudes dans un monde plus instable et dangereux que jamais », explique-t-il.
Et de souligner que la stabilité du royaume « le Maroc ne la doit à aucun parti, à aucune personnalité politique ou militaire… mais à Mohammed VI qui, depuis son accession au Trône, a fait des choix sages et lucides dans une transition délicate et complexe, même si aujourd’hui beaucoup pensent qu’elle était évidente. » S’agit-il d’une critique en creux adressée au chef du gouvernement, qui a, à plusieurs reprises, mis en avant la participation de son parti à la stabilité du Maroc ? Oufkir ne précise pas davantage sa pensée.
Un roi « aimé plutôt que craint »
Pour le fils du général Oufkir, Mohammed VI « a fait le choix d’être aimé plutôt que craint… et c’est ce capital d’amour et de sympathie que le souverain a su susciter chez toutes les marocaines et les marocains qui a garanti et continue de garantir la stabilité, la sécurité et la cohésion nationale », constate-t-il.
Après la mort du général Mohamed Oufkir suite au putsch raté de 1972 contre Hassan II, sa famille a subi les affres de la détention pendant les années de plomb pendant vingt ans. Alors âgé de dix ans, Raouf Oufkir était, avec son frère Abdellatif, les plus jeunes de la fratrie. À l’âge de 20 ans, les geôliers le séparent du reste de sa famille et il va rester pendant dix ans dans l’isolement le plus total. Il raconte son histoire dans son livre Les invités, 20 ans dans les prisons de Hassan II. Il est également l’auteur d’un autre livre intitulé Pourquoi l’intégrisme nous menace ?
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